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Les rachats cash de véhicules d'occasion : la fin d'un cycle ?

Publié le 23 août 2024

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Au premier semestre 2024, à peine plus de 22 000 voitures d'occasion ont été échangées de particulier à professionnel en France, d'après AAA Data. La tendance du rachat cash, très en vogue après la crise sanitaire, semble s'estomper maintenant que des véhicules abondent par les canaux d'approvisionnement traditionnels.
Vente voiture occasion CtoB
22 000 voitures ont été échangées en CtoB au premier semestre, soit -7 %. ©AdobeStock - Daddy Cool

Les professionnels rachètent moins de voitures d'occasion auprès des particuliers. C'est tout du moins la tendance que laissent apparaitre les données compilées par AAA Data. Au titre du premier semestre 2024, la ligne des transactions en CtoB indique 22 067 unités, un score en baisse de 7 % par rapport à l'année dernière.

 

Cette statistique reflète le mouvement de retour à la normale sur le marché tricolore. Les distributeurs disposent à nouveau de voitures d'occasion par les canaux d'approvisionnement professionnels. L'exercice de prospection auprès des particuliers dont les concessionnaires ne sont pas toujours friands laisse place à des méthodes plus traditionnelles.

 

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Une page se tourne donc après la période post-crise sanitaire qui avait vu naître un grand nombre d'initiative en faveur de l'activité CtoB. D'ailleurs, le marché français est retombé plus bas qu'en 2022 quand 22 323 voitures avaient été céder par des particuliers à des professionnels.

 

Tous les segments d'âge se contractent à l'exception de celui des voitures d'occasion de plus de 20 ans. Avec 3 127 unités, celui-ci gagne encore 6 % sur un an. A l'inverse, AAA Data rapporte que les voitures d'occasion de moins de six mois ont représenté 45,7 % de reventes en moins, à 816 unités seulement. C'est à peine plus que le segment des 6-12 mois qui a glissé de 10 %, à 810 échanges. Les produits de 1-5 ans, qui compose en théorie le cœur du réacteur, reculent de 12,6 %, à moins de 4 200 ventes.

 

Volume de ventes CtoB au S1 2024 en France par âge
S1 2023 S1 2024
Age Volume Part (%) Var (%) Volume Part (%) Var (%)
0 à 6 mois 1 504 6,34% 90,14% 816 3,70% -45,7%
6 à 12 mois 900 3,79% ++ 810 3,67% -10,0%
1 à 5 ans 4 779 20,14% -0,93% 4 176 18,92% -12,6%
5 à 10 ans 5 020 21,16% 4,69% 4 893 22,17% -2,5%
10 à 15 ans 4 546 19,16% -5,37% 4 271 19,35% -6,0%
15 à 20 ans 4 028 16,98% 2,31% 3 974 18,01% -1,3%
20 ans et + 2 951 12,44% 6,38% 3 127 14,17% 6,0%
Total 23 728 100,00% 6,29% 22 067 100,00% -7,0%

 

Plus de VE et autant d'essence

 

Pour moitié, les négociations ont concerné des voitures d'occasion diesel. Les professionnels ont racheté 11 080 voitures ainsi motorisées, soit 14,1 % de moins que l'an passé. Peut-être est-ce lié aux soucis relatifs aux moteurs Puretech de Stellantis, mais les blocs essence se sont maintenus (+0,2 %), à 7 025 unités.

 

Dans le bilan édité par AAA Data en fin de semestre, il est possible de voir que les reventes de voitures d'occasion électriques et hybrides rechargeables à des professionnels ont fait un bond. Au cours de la période, 949 Français ont accepté une offre pour le VE (+25,7 %) et 824 autres ont lâché leur PHEV (+2,1 %). Donné à 1 511 unités, le segment des HEV a perdu 7,1 % sur un an.

 

Volume de ventes CtoB au S1 2024 en France par énergie
S1 2023 S1 2024
Energie Volume %Var Volume %Var
BEV 755 23,2 949 25,7
Diesel 12 893 2,1 11 080 -14,1
HEV 1 626 40,4 1 511 -7,1
LPG/GAS 170 17,2 151 -11,2
MHEV 367 39,0 399 8,7
Autres 102 -15,0 128 25,5
Essence 7 008 1,2 7 025 0,2
PHEV 807 70,3 824 2,1
Total 23 728 6,3 22 067 -7,0

 

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