Les japonais clôturent un bon exercice

...si tous n'ont pas battu un record, les résultats des constructeurs japonais sur l'exercice 2007/2008 sont bons. Pour la 5e année consécutive, Suzuki établit une nouvelle marque avec un bénéfice net de 80,25 milliards de yens (514 millions d'euros) en hausse de 7 %. Et le reste des chiffres est au diapason sur cet exercice courant d'avril 2007 à mars 2008. Ainsi, le chiffre d'affaires augmente de 10,7 % (3 502,42 milliards de yens), le bénéfice d'exploitation gagne 12,4 % (149 milliards de yens) et logiquement, le volume des ventes a adopté la même tendance avec une croissance de 8,3 % à 2,405 millions d'unités. Toutefois, Suzuki prévient qu'il n'y aura sûrement pas un 6e record consécutif. La progression demeure à l'ordre du jour mais ce dernier craint que la hausse des matières premières, mais également la rapide appréciation du yen face au dollar, ne viennent grever les comptes de l'exercice 2008/ 2009. Les mêmes raisons devraient produire des effets similaires chez Mitsubishi. En effet, après avoir quadruplé son bénéfice net, Mitsubishi envisage un nouvel exercice plus délicat car ce dernier table également sur une baisse de ses ventes aux Etats-Unis. En attendant, le bénéfice net du constructeur aux diamants culmine à 34,7 milliards de yens (222 millions d'euros) contre 8,7 (53,6 millions d'euros) sur l'exercice précédent. Mitsubishi est notamment allé chercher la croissance (CA à + 22 %, ventes mondiales + 10 %) en Europe (+ 21 %) avec de grosses progressions sur les marchés russe (+ 54 %), ukrainien (+ 100 %) et enfin les pays d'Europe centrale (44 %). De plus, l'accord avec PSA sur les 4x4, a également permis d'améliorer les comptes de Mitsubishi.

Des craintes sur l'exercice 2008/2009

Pour Mazda, l'exercice 2007/2008, tout en étant bon, est plus contrasté. La marque affiche un bénéfice net en hausse de 24,5 % à 91,84 milliards de yens (589 millions d'euros), un CA en hausse de 7 % et un volume de ventes en progression de 4,7 %. Mais sur ce dernier point, alors que Suzuki a principalement gagné du terrain sur les marchés émergents, Mazda tire sa croissance des marchés américain (+ 6,8 %) et européen (+ 7,4 %) quand dans le même temps, le recul au Japon est de 1,9 %, mais surtout de 21,8 % en Chine. Toutefois, concernant ce dernier pays, l'explication est conjoncturelle (arrêt de production de deux modèles) et la croissance pour le nouvel exercice est estimée à près de 80 %.

Reste le cas plus contrasté de Honda. Alors que le deuxième constructeur japonais enregistre un résultat net historique sur l'exercice, avec 600 milliards de yens (3,85 milliards d'euros), la chute de 85,6 % du bénéfice net au 4e trimestre de cet exercice vient ternir le tableau. Si les causes principales sont connues (appréciation du yen, hausse des matières premières, marché US en berne…) Honda y ajoute des charges fiscales. En effet, Honda a versé une provision de 80 milliards de yens au fisc japonais qui passe au peigne fin les comptes des 5 joint-ventures chinois du constructeur. Un ensemble d'éléments qui devraient affecter la performance de Honda en 2008/2009 alors qu'il prévoit pourtant une hausse de 5,5 % de ses ventes.