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Les flottes tiennent leur rang en juin 2021

Publié le 1 juillet 2021

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Le canal des professionnels a tiré son épingle du jeu le mois dernier avec 81 785 immatriculations cumulées de voitures particulières et de véhicules utilitaires légers. Un volume en légère baisse de 6 % par rapport à juin 2020.
81 785 VP et VUL ont été immatriculés sur le marché des flottes en juin 2021.

 

L’analyse du marché automobile français est un art complexe, surtout en cette année 2021 où tous les canaux ne sont pas logés à la même enseigne, où la comparaison par rapport à 2020 n’est pas toujours pertinente et où les mouvements entre énergies sont à un niveau rarement atteint. Le mois de juin n’a pas échappé à la règle avec des immatriculations de voitures particulières en baisse de 14,7 %, à 199 507 unités, et des mises à la route de véhicules utilitaires légers également en repli de 10 %, à 46 642 unités.

 

Dans ce contexte plutôt morose, le canal des flottes s’en est tiré à bon compte avec 48 867 immatriculations de voitures particulières sur le mois écoulé, soit un total en très légère baisse de 1,3 % par rapport à juin 2020 qui avait été un grand cru, les professionnels cherchant alors à rattraper le temps perdu suite au confinement printanier. Dans le détail, les loueurs longue durée, avec 21 386 unités au compteur, ont affiché une progression de 5,2 %, tandis que les sociétés et administrations, pointées à 27 481 unités, ont été en repli de 5,9 %. Le tout cumulé a représenté 24,5 % du marché VP total, un niveau qui demeure relativement élevé.

 

Renault en berne

 

On note que les professionnels ont anticipé la baisse du bonus sur les véhicules électriques au 1er juillet avec, sur le seul mois de juin, 4 033 immatriculations de VE, soit une montée en puissance de 50 % par rapport à l’an dernier. Les électriques ont atteint une part de marché de 8,3 % sur le canal BtoB. Le modèle le plus en vue a été la Tesla Model 3 avec 1 413 mises à la route, loin devant la Renault Zoe à 745 unités. Et que dire des propositions hybrides dont les immatriculations ont bondi de 94,2 %, à 13 665 unités (28 % de part de marché). À l’inverse, le diesel a poursuivi sa chute avec 15 992 immatriculations sur le mois, contre 24 888 un an plus tôt, ce qui équivaut à un effondrement de 35,7 % et une part de marché historiquement basse de 32,7 %. La mise en place des ZFE et des interdictions à venir des motorisations diesel accélère la transition énergétique dans les flottes.

 

Côté constructeurs, Renault n’est toujours pas parvenu à redresser la barre avec des volumes en repli de 31 % (10 246 unités). Seul motif de satisfaction, la Clio a terminé le mois en tête du classement avec 3 855 unités, malgré une perte de 36,9 % par rapport à juin 2020. La dynamique est tout autre chez Peugeot qui a cumulé 11 279 unités, un total en progression de 10,1 %. Parmi les bonnes performances du mois, citons celles de Citroën (+12,3 %, 4 636), Volkswagen (+69 %, 3 307), Audi (+23 %, 1 814), Fiat (+21,3 %, 695), Opel (+23 %, 744), Hyundai (+116,5 %, 1 351) ou encore Tesla (+374,2 %, 1 413). À l’inverse, Mercedes (-39,2 %, 1 578), BMW (-6,6 %, 1 718), Ford (-38 %, 1 194) et Dacia (-9,8 %, 412) ont été à la peine.

 

Notons que depuis le mois de janvier, les immatriculations de voitures particulières en BtoB s’élèvent à 254 248 unités, soit une hausse significative de 42,7 %. La comparaison avec 2020 est toutefois délicate dans la mesure où le marché avait été fortement pénalisé l’an dernier. Prenons donc le premier semestre 2019 comme référence. À l’époque, 265 464 voitures particulières avaient été mises à la route sur le canal des flottes, ce qui constituait alors un niveau record. Le premier semestre 2021 est donc un excellent cru dans la mesure où il n’accuse un retard que de 4,2 %.

 

Les utilitaires légers lèvent un peu le pied

 

Concernant les utilitaires légers, une baisse de 12,2 % des immatriculations a été enregistrée au mois de juin 2021 dans la sphère BtoB, à 32 918 unités. Dans l’absolu, cela demeure un niveau d’activité relativement élevé. Contrairement au marché VP, celui des VUL n’a pas renoncé au diesel, loin de là, ce carburant représentant encore 88,6 % des immatriculations sur le mois. Les autres énergies restent donc réduites à jouer le rôle de figurantes. Il faut dire que les alternatives au diesel sont relativement rares, en particulier pour les fourgons.

 

Leader historique du marché, Renault n’a pas réalisé une bonne performance en juin avec 10 821 immatriculations, un volume en chute de plus de 29 %. Un déficit qui s’explique sans doute par le changement de génération du Kangoo. Le podium a été complété par Peugeot et Citroën, respectivement à 6 269 (-7,8 %) et 5 698 unités (+20,8 %). Avec 1 587 unités (+13,9 %), Iveco s’est pour sa part hissé au premier rang des marques importées.

 

A lire aussi : Bilan mitigé pour les flottes en mai 2021

 

Depuis janvier, les immatriculations s’élèvent sur ce canal VUL BtoB à 181 525 unités, soit une hausse de 38,2 %. Par rapport au premier semestre 2019, le déficit n’est que de 2,5 %.

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