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Les flottes repartent doucement en mai 2020

Publié le 1 juin 2020

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Avec 44 058 immatriculations de voitures particulières et utilitaires légers au compteur en mai 2020, le marché BtoB a retrouvé quelques couleurs après deux mois de confinement, synonymes d’un arrêt presque total d’activité.
44 058 VP et VUL ont été immatriculés sur le marché des flottes en mai 2020.

 

Après deux mois de confinement, la France est sortie de sa léthargie économique. L’activité a progressivement repris dans la plupart des secteurs à compter du 11 mai, notamment dans celui des services liés à l'automobile. Les concessions sont à nouveau en mesure d’accueillir des clients, ce qui s’est traduit, sur le mois de mai, par 123 934 immatriculations de voitures particulières et d’utilitaires légers. Ce total est certes en repli significatif de 47,3 % par rapport à mai 2019, mais souvenons-nous que la chute s’élevait à 83,9 % en avril. La reprise est donc là même si tout n’est pas encore rentré dans l’ordre.

 

A l’instar du marché global, le secteur des flottes a repris quelques couleurs. Sur le mois de mai, 44 058 voitures particulières et utilitaires légers ont été immatriculés pour le compte des entreprises, des loueurs longue durée et des administrations. Le déficit s’élève malgré tout à 40,4 % par rapport à mai 2019. A l’époque, 73 909 immatriculations avaient été recensées dans la sphère B2B.

 

Hyundai tire son épingle du jeu

 

Le segment des voitures particulières a terminé le mois sur un déclin de 45,8 %, à 24 181 immatriculations. Le diesel a représenté la majorité du parc avec 11 808 unités mais il a accusé la plus grosse chute parmi les énergies : -53,4 %. L’essence, avec 7 822 unités, n’a pas fait tellement mieux avec un repli de 49,6 %. Il convient donc de se tourner vers les propositions alternatives pour trouver quelques motifs de satisfaction. Si l’électrique a légèrement décliné de 10,5 %, à 871 unités, l’hybride s’est en revanche joué de la crise avec 3 651 unités immatriculées, soit un volume en progression de 33,9 %.

 

Dans ce contexte de reprise, Renault est arrivé en tête du classement avec 5 427 unités au compteur (-45,2 %). Peugeot s’est glissé dans le sillage avec 5 387 unités (-50,1 %) devant Citroën pointé à 2 611 unités (-45,9 %). La plupart des marques ont affiché des baisses d’activité du même ordre, à l’exception notable de Toyota dont les volumes se sont réduits de seulement 22,6 %, à 1 090 unités. On peut évidemment faire le lien ici avec la montée en régime de l’hybride. Skoda a également limité la casse avec une baisse de 17,3 % tandis que Volvo, Hyundai, Mini, Porsche ont, contre toute attente, terminé le mois sur une hausse de leurs immatriculations BtoB. La palme de la performance commerciale revient à Hyundai dont les volumes ont bondi de 56,3 %, à 447 unités.

 

Le modèle le plus vendu a, sans surprise, été la Renault Clio V avec 2 102 exemplaires mis à la route. L’écart est important avec la concurrence puisque le Peugeot 3008, classé 2e, s’est écoulé à 1 411 exemplaires, devant la surprenante Citroën C3 à 1 354 unités.

 

Forte baisse depuis janvier

 

Si l’on regarde enfin le bilan des ventes VP B2B depuis janvier, il est évidemment mauvais avec 128 650 unités cumulées et un retard de 33,8 % par rapport à l’an passé. Le diesel est la principale victime du coronavirus avec un repli de 50,9 % (68 113 unités). L’essence limite la casse à -8,4 % (38 878) tandis que l’hybride et l’électrique progressent respectivement de 50,3 et 106,3 %, mais avec des volumes trop discrets (14 991 et 6 566 unités) pour peser significativement dans les débats.

 

Concernant les utilitaires légers, la baisse au mois de mai a été plus limitée que pour les voitures particulières, à "seulement" 32,2 %, soit un total de 19 877 immatriculations. Le diesel est le carburant qui a le moins souffert, renforçant ainsi au passage sa part de marché qui est passée au dessus de 93 %. Renault a conservé sa place de numéro 1 du marché avec 6 063 immatriculations devant Peugeot (4 348) et Citroën (2 999). Depuis janvier, les utilitaires sont davantage à la peine que les voitures particulières avec une baisse de 38,9 %, à 93 832 unités.

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