Les électriques d'occasion frôlent les 80 000 unités au premier semestre 2025

Les ventes de voitures électriques sur le marché des véhicules d'occasion poursuivent leur croissance. Selon les données éditées par AAA Data, 79 852 exemplaires ont été remis en circulation au cours du premier semestre 2025. La France enregistre ainsi une progression de 36,7 % sur ce segment par rapport à 2024 et réalise en six mois presque l'équivalent de huit mois d'activité de l'an passé.

Sur un marché tricolore en berne au mois de juin (-4,1 %, à 449 000 unités), les électriques d'occasion ont bondi de 15 % pour atteindre 13 453 transactions. Cela a porté le total du deuxième trimestre à 39 872 reventes, soit 34 % de plus que l'an passé, comme le souligne Mobilians dans son baromètre édité en partenariat avec l'Avere, publié le 9 juillet 2025.

Des délais plus courts

Les voitures électriques d'occasion passent encore très majoritairement par les concessionnaires et les enseignes indépendantes. Selon l'étude Mobilians-Avere, 82 % des offres sont publiées par des professionnels. À titre de comparaison, soulignons que dans le cas des voitures thermiques, cette part retombe à 76 %.

Fort heureusement pour les points de vente, les délais tendent à se raccourcir. Une amélioration qui transpire effectivement dans les statistiques puisqu'il faut en moyenne 132 jours pour écouler une électrique d'occasion, contre 147 jours en 2024. Il convient cependant de nuancer la situation car une thermique d'occasion nécessite 102 jours, soit une différence de l'ordre d'un mois et demi de travail.

Dans le détail, les modèles électriques de trois à cinq ans se revendent en moyenne sous 113 jours, tandis que ceux de moins de trois ans nécessitent environ 155 jours. Aussi, l'étude Mobilians-Avere avance que les voitures du segment A demandent 128 jours en moyenne (94 jours si moteur thermique), celles du segment B nécessitent 131 jours (contre 98 jours en thermique) et celles du segment D réclament 109 jours en moyenne (contre 101 jours en thermique).

En termes de géographie, il y a toujours une forte disparité entre les régions. En Île-de-France, les VE d'occasion trouvent acquéreur en 99 jours en moyenne. Alors que dans la région Grand Est, les revendeurs font face à un délai nettement plus long, estimé à 220 jours en moyenne.

Des financements qui repartent à la hausse

Les professionnels composent également avec une montée en importance du canal CtoC. Encore relativement modestes par leur volume, les ventes de gré à gré ont tout de même explosé au deuxième trimestre (+53 %), à 6 834 unités. "Cette progression reflète l’arrivée sur le marché des VEO mises en circulation entre 2020 et 2023, à la sortie de leurs contrats initiaux", interprètent Mobilians et l'Avere dans leur communiqué.

L’âge moyen des électriques remises en vente atteignait 4,1 ans, contre 3,9 ans au deuxième trimestre 2024. Pourtant, les financements en location sont repartis à la hausse durant cette période 2025 après un recul en début d'exercice. Les données font état d'une croissance de 6 % des souscriptions, comparativement à 2024, pour atteindre 31 % de pénétration.

Notons enfin qu'entre janvier et mai 2025, les voitures électriques d’occasion de moins de trois ans ont affiché un prix moyen de 32 654 euros, soit 22 % de moins que leur prix moyen en neuf (41 776 euros). Plus globalement, à en croire le baromètre trimestriel publié par Leboncoin, les voitures électriques étaient mises en vente à 23 580 euros en moyenne au T2 2025, soit 1 170 euros de moins que l'an passé (-4,7 %).