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Les 10 points marquants du marché automobile en avril 2020 : du jamais vu

Publié le 1 mai 2020

Par Alice Thuot
6 min de lecture
Pas de surprise pour le marché automobile français du VP en avril 2020. Comme prévu, le confinement et la fermeture des showrooms ont quasiment stoppé les immatriculations, avec, pour chaque marque, des volumes en chute libre de près de 90 %.
Le marché français du VP neuf a enregistré la pire performance de son histoire en avril 2020.

 

 

- 88,8 % : chute spectaculaire du marché

Le chiffre n'a probablement été jamais vu jusqu'ici. En avril 2020, les immatriculations de VP neufs ont chuté de 88,8 % par rapport à la même période de l'année précédente, tant en données brutes qu'à nombre de jours ouvrés comparables (21 jours). Cette chute correspond à un volume historiquement faible, soit 20 997 unités. Conséquence, sur les quatre premiers mois de l'année, également plombés par un mois de mars privé de près de la moitié de ses jours ouvrés, la demande française en VP neufs s'est écroulée de près de moitié, de 48 % précisément, soit un peu plus de 385 000 unités.

 

 

- 84,4 % : pas de miracle pour PSA 

En avril 2020, PSA n'a pu livrer que 10 098 VP, soit un recul de 84,4 % par rapport à avril 2019. Toutes les marques ont été à la peine de la même façon, exceptée DS, qui s'en est légèrement mieux sortie à -77,7 % et 434 VP neufs écoulés. Les chutes ont été encore plus spectaculaires du côté des trois autres marques : Peugeot a reculé de 84,6 % à un peu plus de 5 200 unités, Citroën de 83,9 % à 3 500 unités, Opel est la marque qui a le plus souffert avec un repli de 86,2 %, soit 914 unités. Sur les quatre premiers mois de l'année, PSA accuse un repli de 43,6 % à 141 400 unités.

 

 

- 83,3 % : Renault sur le même rythme

Le mois d'avril a également été délétère pour le groupe Renault. Ce dernier a vu ses immatriculations chuter de 83,9 %, soit 7 148 unités. Alpine a atteint un niveau historiquement bas de livraisons, avec seulement 11 berlinettes écoulées sur le mois, tandis que Dacia a fait pire que le marché avec 1 227 VP écoulés, une demande en recul de 90,2 %. Renault est finalement la marque qui a tiré de la meilleure façon son épingle du jeu avec 5 910 unités -soit plus que Peugeot- un volume tout de même en recul de 81,2 %. Sur les quatre premiers mois de l'année, le groupe Renault a vu reculer ses immatriculations de moitié, à 91 000 unités.

 

 

82,1 % : une part de marché historique des français

Si avril a certes été une hécatombe pour les groupes français, il leur aura en revanche permis de s'octroyer une part de marché historiquement haute de 82,1 %, du jamais vu ! Dans le détail, PSA peut se targuer de s'être accaparé 48,1 % de la demande, dont 24,9 % pour Peugeot et 16,7 % pour Citroën. De son côté, le groupe Renault a vu sa pénétration s'établir à 34 % dont 28,2 % pour Renault. Depuis le début de l'année, la part de marché des groupes français a atteint 60,4 %.

 

 

-29,2 % : Tesla encore en haut de l'affiche

Qui aurait cru un jour que - 29,2 % serait considéré comme une bonne performance ? Et pourtant. En avril 2020, Tesla est bien la marque qui a affiché le meilleur résultat avec une décroissance de ses ventes d'un peu moins de 30 %. L'Américain a réussi à livrer 216 unités sur ce mois pour une part de marché de 1 %. Sans surprise, la Model 3 a représenté 87 % de ses immatriculations totales. Sur les quatre premiers mois de l'année, Tesla est l'une des quatre seules marques ayant bénéficié d'une croissance de ses volumes de 48,3 %, à 3 000 unités et une part de marché de 0,76 %.

 

 

2 415 : le chiffre gagnant pour Renault

Ce mois-ci, le titre de VP le plus vendu, tous canaux confondus, est à remettre à Renault. Dans ce contexte bien morose, le constructeur a vu sa Clio V grimper sur la première marche du podium des modèles préférés du marché français. La citadine est suivie de sa rivale de toujours, la Peugeot 208 de seconde génération écoulée à 1 859 exemplaires. Le Top 3 est fermé par la Citroën C3 de troisième génération à 1 192 unités.

 

 

56,4 % : la part des particuliers

Ce mois d'avril aura quand même eu le mérite de faire remonter la part des particuliers dans les ventes, aussi anecdotiques soient elles. Ce canal a pesé pour 56,4 % du total à 11 844 unités. Les professionnels ont quant à eux été à l'origine de 28,8 % des ventes, soit un peu plus de 6 000 unités. Les tactiques (loueurs de courte durée, VD et constructeurs) ont représenté 2 755 VP, soit sur le total, seulement 13 %. Depuis le début de l'année, les particuliers ont pesé pour 41,6 % de la demande, les sociétés 27,1 %.

 

 

10,8 % : l'électrifié recul mais résiste

La part des véhicules électrifiés dans les ventes de VP neufs s'est établie à 10,8 % en avril 2020. 1 043 hybrides ont trouvé preneur, soit une part de marché de près de 5 %, tandis que 1 218 voitures électriques ont été immatriculées, soit une pénétration de 5,8 %. Une part, certes élevée, mais en recul de neuf points par rapport au mois précédent qui avait été historique. Depuis le début de l'année, hybrides et électriques ont représenté un volume de 67 758 unités, soit une part de marché de 17,6 %.

 

 

98 g/km : grammage stable

Le grammage moyen des VP neufs immatriculés s'est stabilisé en avril 2020 a 98 g/km, soit seulement 0,7 gramme en plus par rapport au mois précédent. Pour rappel, il y a un an, ce grammage atteignait 112,4 g/km.

 

 

83,8 % : le marché VUL ne fait pas mieux

L’hécatombe a également concerné le marché du VUL, dont le volume sur le mois d'avril n'a que légèrement dépassé les 7 000 unités. Renault est resté leader malgré une chute de 80 % à 2 611 VUL, suivi de Peugeot a 1 021 ( - 86,3 %), puis de Citroën à 1 005 (- 85,2 %).

 

 

NB : tous les pourcentages sont exprimés par rapport à des données brutes, sauf précision contraire.

Retrouvez toutes les immatriculations VN, VO par marque et modèle en avril 2020

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