S'abonner
Data Center

Les 10 points marquants du marché auto en 2019 : folle année

Publié le 2 janvier 2020

Par Alice Thuot
7 min de lecture
Le mois de décembre 2019, artificiellement exceptionnel comme attendu, a permis au marché français du véhicule particulier neuf de s’inscrire sur une tendance positive pour l’ensemble de l'année. Une nouvelle fois, le cap symbolique des 2 millions d'unités a été dépassé. Mais gare au retour de bâton début 2020.

 

27,7 % : la croissance du marché du véhicule particulier neuf français en décembre 2019 et en données brutes, selon les données AAA Data. En nombre de jours ouvrés comparable (1 jour de moins en 2019 par rapport à 2018), cette hausse atteint tout de même 21,6 %. Ce sont donc 211 194 unités qui ont été écoulées sur ce dernier mois de l’année. Comme chacun le sait, cette progression est évidemment imputable aux immatriculations anticipées de véhicules qui auraient été plus fortement pénalisés par la nouvelle grille du malus instaurée le 1er janvier 2020, ou qui n'auraient pas arrangés les comptes des constructeurs au regard de leur objectif européen de CO2.

 

1,9 % : la croissance enregistrée en 2019 par le marché français du VP neuf, soit 2 214 279 VP neufs immatriculés. Pour rappel, ce seuil fatidique des 2 millions d’unités, considéré comme un indicateur de la bonne santé du marché français, avait été de nouveau franchi en 2016 après une longue période de disette entamée en 2011. Le marché auto français du VP neuf a donc atteint, il semblerait, le sommet de son cycle haut.

 

56,8 % : la part de marché des groupes automobiles français en 2019, en recul de 0,6 point par rapport à 2018. Tandis que Renault s’est octroyé une pénétration de 24,81 %, en repli de 0,4 %, PSA a atteint une part de marché de 31,99 % soit un recul de 0,21 %. Volkswagen est évidemment resté le premier importateur, avec une part de marché de 12,9 %, suivi de BMW (3,9 %) et de Daimler (3,6 %).

 

+0,3 % : la performance, stable, du groupe Renault en 2019, pourtant aidé par une forte hausse de son volume d’immatriculations de près de 30 % en décembre. Sur l’ensemble de l’année, la marque au losange a enregistré une stabilité de 0,2 % et une pénétration de 18,4 %, malgré une hausse de 27 % des immatriculations en décembre. Au total, un peu plus de 407 000 unités ont été écoulées. Le boom des immatriculations en décembre (+37,6 %), n’a pas permis à Dacia de rester dans le vert en 2019 avec un repli de 1 % soit un peu moins de 140 0000 unités et une part de marché de 6,3 %. Enfin, à noter l’explosion des immatriculations d’Alpine (+174,4 %) soit 3 172 unités.

 

+1,4 % : la légère croissance de PSA en 2019 soit 708 438 VP neufs qui ont trouvé preneur. Contrairement a son concurrent direct, le groupe n’avait a priori pas beaucoup de modèles a immatriculer précipitamment avec une croissance « normale » de 6,5 % en décembre. Sur l’ensemble de l’année, la marque au Lion a subi un recul de 2,6 % pour une part de marché de 17,1 % avec 379 582 VP. Repli également pour Opel (-6,6 %, 66 901) mais hausse en revanche pour Citroën, à près de 10 % et pour une pénétration de 10,6 % grâce à ses 235 110 unités et DS (+11,8 %, 26 845 VP).  Renault est donc restée la première marque dans le coeur des Français, suivie de Peugeot, de Citroën, Volkswagen, qui a détrôné Dacia de sa 4e place.

 

-52,7 % : la pire performance enregistrée parmi les principales marques du marché. Il s’agit d’Alfa Romeo, qui, malgré des immatriculations en hausse de 37,4 % en décembre, a dévissé sur 2019 avec un volume de moins de 4 000 unités. De manière globale, l’année a été extrêmement difficile pour FCA en France. Le groupe Italo-américain a connu un recul de 12,7 % à 87 566 unités et une part de marché de 3,8 %. Toutes les marques ont été concernées par cette morosité, avec un repli de 8,4 % pour Fiat, de 12,5 % pour Jeep et de 30,7 % pour Maserati. Et, sans surprise, malgré des immatriculations records pour chacune en décembre 2019 (+32,1 % pour Fiat, +50,2 % pour Jeep, +235,3 % pour Maserati)

 

+494,4 % : la meilleure croissance enregistrée parmi les marques principales du marché. Elle est a attribuer à Tesla, qui a écoulé en 2019 pas moins de 7 442 unités, porté par sa Model 3 principalement. Les premium se sont décidément bien tenus. Parmi les autres belles performances, celles d’Alpine, comme citée ci-dessus, Porsche (+22 %  à 5 572 unités), Lexus (+17,3 % soit 7 158 unités), ou encore Volvo (+ 18,2 % à 21 696 unités), qui a surfé toute l’année sur la vague du succès avec sa gamme fraîchement renouvelée. D’autres marques ont également affiché, en apparence du moins, de belles progressions. C’est le cas de Smart avec +40,9 % et 10 494 unités dont plus de 6 000 en tactique, soit plus de 57 % du total, mais aussi de Mazda, avec un peu moins de 30 000 unités mais 36 % de tactiques ou encore Mitsubishi avec une hausse de 47,7 % mais 42 % de tactiques.

 

87 285 : le volume du véhicule le plus vendu en 2019, tous canaux confondus. Il s’agit de la Peugeot 208 première génération. Un volume auquel peuvent s’ajouter les 18 304 unités de la deuxième mouture, tout juste lancée. En deuxième position, la Citroën C3 III, avec 80 757 exemplaires, logiquement devant la Clio, qui vient d’être renouvelée. Sa quatrième génération a enregistré 80 079 immatriculations, tandis que la cinquième a déjà affiché en 2019 un volume de 51 428 unités. En quatrième position, la Peugeot 3008, avec 72 940 exemplaires, et enfin, en cinquième place, la Dacia Sandero avec 69 343 unités écoulées.

 

-6,8 %: le recul du canal des particuliers. Sur un marché pourtant en progression, ce sont moins d’un million d’unités qui ont été dénombrées sur ce canal. 81 943 unités ont été écoulées auprès des particuliers en décembre 2019, soit 44,3 % du total. Pour rappel, en 2018, ce canal pesait 48,5 % du total. La chute est donc significative en 12 mois. L’autre canal sain, celui des professionnels, a de son coté connu une belle progression, soit +25 % pour les sociétés et administrations et 29,5 % pour les loueurs longue durée, et 543 857 unités, soit 24,6 % du total. L’an passé, les pros avaient représenté 21,2 % du global.

 

29,7 % : la part des immatriculations tactiques dans le total en 2019. Ces immatriculations aux loueurs courte durée, en VD et constructeurs ont représenté 658 153 unités. Si le volume réalisé auprès des loueurs courte durée a reculé de 2,3 % pour s’établir à 241 046 unités, celui en VD s’est accru de 13,8 % à 382 119 exemplaires. Le canal constructeur a quant à lui vu ses immatriculations progresser de 17,8 % à près de 35 000 VP neufs. Pour rappel, en 2018, les immatriculations tactiques avaient pesé 28,1 % du total.

 

34,1 %: la part du diesel dans les immatriculations totales en 2019. Ce carburant a concerné 755 579 VP neufs écoulés, soit un volume en recul de 10,6 %. La proportion de véhicules neufs en essence s’est logiquement accrue, de 7,9 % pour atteindre un volume de 1 281 802 exemplaires, soit près de 58 % du total. Les véhicules électrifiés ont quant à eux représenté 7,6 % du total en 2019 avec 186 196 exemplaires dont 125 432 hybrides (+17,9 % et 5,7 % de part de marché), 42 764 électriques (+37,7 % et 1,9 % de pénétration).

 

Note : les volumes et évolutions sont en données brutes, sauf précision contraire.

 

Retrouvez toutes les informations VN, VO par marque et modèle en 2019

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle