Le marché espagnol touche le fond...
Le marché espagnol n'en finit plus de broyer du noir et enregistre ainsi en 2011 un nouveau dérapage de 17,7 % par rapport à 2010, une année déjà horribilis. Si la baisse constatée sur le seul mois de décembre est plus modérée, - 3,6 % à 66 458 unités, rien n'incite pour autant à l'optimisme. En effet, aucun indicateur n'est favorable pour 2012 et cela signifie plutôt que le marché a touché le fond. Un marché dont le potentiel est estimé à 1,3 million, mais qui clôture donc pour la 3ème année consécutive loin du cap symbolique du million.
Un segment des particuliers en perdition
Dans le détail, on constate que la crise frappe avant tout durement les particuliers, un segment à nouveau en retrait de 33,6 % et qui ne représente plus que 48 % du marché, contre 60 % en 2007 ! Même si les niveaux sont éloignés des années avant-crise, le segment des loueurs courte durée limite la casse (+ 4,3 à 141 147 unités), grâce au tourisme, et celui des entreprises stoppe l'hémorragie (+ 6,3 % à 279 081 ventes).
Seat devant Volkswagen et Ford
Au niveau des marques, Seat conserve la première place "à la maison", avec 73 524 ventes (- 17 %). Volkswagen est en embuscade (71 608 unités à - 14 %), tandis que Ford (64 928 unités) vient chiper la 3ème place du podium à Peugeot (64 058) et Renault (63 670). Pour la 3ème année consécutive, la Renault Megane reste le modèle le plus vendu (35 597 unités), devant la Seat Ibiza (31 106) et la Citroën C4 (28 825). Du point de vue des segments, seuls le luxe, malgré le léger repli des 4x4 haut de gamme, les petits 4x4 et les monospaces progressent. Pour des volumes qui restent très réduits.
Vive inquiétude pour 2012
Via les organismes Anfac et Ganvam, les représentants des constructeurs et des distributeurs expriment "leur vive inquiétude pour 2012". Selon eux, "les ventes pourraient bien ne pas atteindre les 800 000 unités cette année, ce qui pourrait avoir des conséquences importantes pour l'emploi dans les réseaux", des réseaux souvent déjà exsangues. Pour Juan Antonio Sanchez Torres, président du Ganvam, "5 000 emplois ont d'ores et déjà été détruits". Il appelle, au même titre qu'Arancha Mur, directrice économique de l'Anfac, le gouvernement espagnol à renforcer son soutien au secteur automobile, évoquant notamment un dispositif de prime à l'achat. Mais à l'heure où le nouveau gouvernement de Mariano Rajoy ferme tous les robinets sous la pression de ses voisins européens, cette voie apparaît bien étroite...
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