Le marché dévisse

Le marché automobile français a littéralement plongé au mois d’octobre. Sur la période, les immatriculations de VP et de VUL ont dévissées de 14,2 % en données brutes et de 10,1 % à nombre de jours ouvrables comparable. Les constructeurs ont immatriculé 36 874 VUL et 171 449 VP, le marché des VUL enregistrant en données brutes une hausse de 15,7 % et le marché des VP une baisse de 18,7 % (- 14,9 % à nombre de jours ouvrables comparable). Les marques françaises s’en sont-elles mieux sorties que leurs concurrentes étrangères au niveau des seuls VP ? Pas vraiment. En données brutes, elles ont enregistré un recul de 19,8 %, Renault, Peugeot et Citroën dévissant de respectivement 23 %, 18,7 % et 15, 9 %. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, le groupe Renault a aussi été affecté par la contraction des immatriculations de sa marque low-cost : les immatriculations de Dacia ont reculé de 13,2 %. Tous ces reculs ne sont pas dus pour autant à la seule baisse de la prime à la casse et aux relatifs bons résultats de la fin de l’exercice 2009. Olivier Veyrier, le directeur commercial de Peugeot France, a ainsi tenu a faire savoir que la marque aurait pu faire mieux “sans les manifestations et la pénurie de carburant” liés aux mouvement de protestation contre la réforme des retraites, des événement qui ont pu jouer dans les immatriculations de la marque à hauteur de 15 %.

 Audi, Hyundai, Kia et Nissan progressent

Côté marques étrangères, les décrochages les plus importants ont eu lieu au sein des groupes  Toyota/Lexus (- 35,1 %), Ford (- 28,1 %) et Fiat (- 24,6 %). Les immatriculations du groupe GM Europe se sont pour leur part contractées de 19 % (- 12,9 % pour Opel), celles du groupe Mercedes de 13,3 % (- 10,2 % pour Mercedes) et celles du groupe Volkswagen de 8,5 % (dont - 27,1 % pour Seat, - 8,2 % pour Volkswagen et + 2,3 % pour Audi). Certaines marques n’en ont pas moins pas réussi à tirer leur épingle, en plus de la marque Audi : Hyundai, Kia et Nissan ont vu leurs immatriculations progressé de respectivement 6,3 %, 5,7 % et 3,5 % sur octobre 2010. Le marché au global n’en est pas pour autant sur une tendance favorable. Loin de là. “Les ventes devraient reculer cette année dans une fourchette comprise entre 5 % et 10 %”, estime dans une analyse récente un directeur d’études du groupe Xerfi. Et il considère que le repli devrait se poursuivre une bonne partie de l’exercice 2011. “Il faut dire que l’arrêt de la prime à la casse et le possible tour de vis sur le dispositif du bonus-malus écologique seront des freins importants à l’achat de nouveaux véhicules”, souligne le même responsable.