Le marché brésilien dévisse
Les chiffres dévoilés par l'organisme professionnel Anfavea sont formels : le marché automobile brésilien vit un début d'année difficile à tous les niveaux. Au plan de la production de véhicules, le premier semestre 2014 a baissé de 16,8% par rapport à la même période de référence 2013, à 1,56 million d'unités. Si l'inflexion est moins marquée pour les ventes, une diminution de l'activité est aussi à déplorer : -7,1% au premier semestre 2014, à 1,36 million.
Luiz Moan, président de l'Anfavea, explique ces chiffres par plusieurs éléments, à savoir la crise de confiance des consommateurs brésiliens, la crise en Argentine et un système de taxations déséquilibré, malgré certains efforts consentis par l'Etat. Il stigmatise ainsi le fait que, sur un modèle de moyenne gamme, le poids des impôts représente en moyenne 28% du prix du véhicule, contre 18% en Italie, 9% au Japon ou 7% aux Etats-Unis.
Toutefois, Luiz Moan estime que le second semestre devrait être meilleur, sans pour autant sauver l'exercice, puisque les prévisions mises à jour font état de -10% pour la production, -29% pour les exportations et -5,4% pour les ventes.
Rappelons que le marché brésilien est toujours dominé par Fiat, Volkswagen, GM (via Chevrolet) et Ford. Renault apparaît en cinquième position et affiche de surcroît des résultats en hausse, à rebours de la tendance du marché. Un dynamisme qui devrait encore s'accentuer avec la commercialisation de la Renault Sandero2, parfaitement taillée pour ce marché, puis de la version Stepway. En revanche, PSA Peugeot Citroën est dans une situation plus difficile, avec des volumes orientés à la baisse.
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