Le marché allemand toujours sinistré en novembre 2021
Les contre-performances du marché allemand s'enchaînent. Après 34,9 % de perdus en octobre 2021, le mois de novembre est aussi mauvais avec des immatriculations en repli de 31,7 %. Ainsi, le mois dernier, seulement 198 258 véhicules ont pris la route selon les chiffres de l'agence fédérale de l'automobile KBA.
Depuis le début de l'année 2021, les ventes sont de 8,1 % inférieures à celles de la même période de l'année dernière, totalisant 2 394 502 unités. La fédération des constructeurs étrangers VDIK prévoit 2,6 millions d'immatriculations cette année (-11 %) tandis que l'expert Ferdinand Dudenhöffer, directeur du Center automotive research à Duisbourg, table sur -8 % à 2,69 millions d'unités.
"Le marché automobile allemand n'a pas été aussi mauvais depuis la Réunification", commente Ferdinand Dudenhöffer dans une note. Alors que les ventes ont été freinées en 2020 par les fermetures des concessionnaires, voire d'usines, "les effets secondaires de la pandémie, sous forme de pénuries de puces, turbulences dans les chaînes logistiques et hausses des prix de matières premières ont déstabilisé le marché automobile mondial en 2020", explique-t-il.
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Selon lui, "l'Allemagne souffre particulièrement de la crise des semi-conducteurs", qui a entraîné des arrêts de production et sème le désordre dans une grande partie de l'économie, dont l'industrie automobile. La production intérieure des constructeurs allemands a baissé de 32 % en novembre, à 307 200 voitures, amenant la chute à 12 % sur les onze premiers mois de l'année, selon la fédération VDA.
Et le secteur n'est pas sorti d'affaire : après une "lente amélioration" l'année prochaine, "une vaste reprise ne devrait intervenir qu'en 2023", même si le niveau des ventes mondiales n'atteindra pas encore celui de 2019, estime Ferdinand Dudenhöffer.
Seule progression : les ventes de voitures électriques, qui ont représenté, en novembre 2021, un cinquième des transactions, devant le diesel (16 %) mais derrière l'essence (33 %). Les voitures hybrides ont représenté 30 %, précise la KBA. Au total, 34 % des nouvelles immatriculations étaient des voitures rechargeables (électriques et hybrides rechargeables), un record selon la VDA. (avec AFP)
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