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Et si on essayait le virtuel ?

Publié le 12 mars 2013

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Le marché français des VP débute bien mal l’année avec, déjà, 13,5 % de baisse après deux mois d’activité. L’occasion de se poser des questions sur l’automobile mais aussi sur son processus de vente.
L’après-vente, comme ici Pirelli, commence à utiliser Internet et sa puissance.

“Ce n’est pas une crise, c’est un changement de monde”. Ces paroles de Michel Serres n’étaient aucunement dédiées à l’automobile mais elles s’y appliquent finalement parfaitement. L’économie, bien qu’en perpétuelle évolution, change aujourd’hui à vitesse grand V et ne sera plus jamais comme avant. L’automobile n’échappe évidemment pas à la règle même si elle essaye par tous les moyens. Le règlement européen d’exemption en est une illustration comme la quasi absence du business automobile dans l’e-économie. En effet, bien qu’Internet soit incontournable dans cet univers et principalement dans la phase de renseignement et de recherche d’information, impossible finalement d’acheter une voiture sur Internet. Il est quand même dommage de se couper de la 5e économie mondiale ! Certes, virtuelle mais les euros qui circulent sont, eux, bien réels.

Ne pas manquer le train du e-commerce

Alors cela ne réglera pas les problèmes du marché français en 2013, ni même en 2014, mais cette évolution apparaît indispensable, et surtout logique dans un monde de plus en plus connecté grâce notamment à la combinaison smartphones/4G. Pour donner une idée de cette importance rien ne vaut un exemple chiffré. Ainsi, 40 % du trafic sur Vente-Privée.com se fait via des smartphones et des tablettes et 26 % du chiffre d’affaires (environ 350 millions d’euros) de l’entreprise sont réalisés grâce à ces nouveaux outils. Même si l’opération de ventes de Peugeot 1007 sur Vente-Privée.com décelait certains défauts, comme celui de ne pas impliquer le réseau, les 97 citadines ont été vendues en 21 secondes !! Il faut dire qu’à 7h, heure d’ouverture de l’offre, 300 000 personnes étaient dans le showroom virtuel dédié à Peugeot. Existe-t-il dans le “monde réel” un showroom capable d’accueillir 300 000 personnes en quelques secondes ?

L’automobile, dernier bastion résistant au e-commerce, devrait sérieusement commencer à réfléchir à cela. Une réflexion globale où le réseau doit naturellement être partie prenante. Il a sans doute plus à y gagner qu’à perdre.
 

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