En Europe, les constructeurs continuent de payer leurs immatriculations tactiques
En octobre, ce sont 1 083 612 véhicules particuliers neufs qui ont trouvé preneur sur le Vieux Continent, soit un recul de 7,3 % par rapport à la même période de l’année précédente. Les marchés européens subissent encore le contrecoup des vagues d’immatriculations en juillet et août, déclenchées à la fois par la prise en compte des niveaux de CO2 selon le NEDC corrélé, mais aussi par l’application de la norme Euro 6c. Rares ont donc été les marchés n’ayant pas marqué le pas en octobre. Ils sont exactement au nombre de quatre, dont une majorité de marchés de l’Est : la Croatie (+10,4 %), la Hongrie (+5,4 %) ainsi que la Lituanie (+20,9 %) et la Grèce (+13 %).
Chacun des Big Five a donc été frappé de ce contrecoup, à commencer par l’Allemagne et l’Italie avec une recul de -7,5 % et des immatriculations respectives de 252 000 et 146 000 unités, mais aussi l’Espagne (-6,6 % et 88 000 VP), Le Royaume-Uni (-2,9 % et 153 600 exemplaires), et enfin la France qui a finalement été l’un des pays à mieux avoir encaissé le choc, avec une baisse contenue de 1,5 %, soit 173 798 VP neuf).
L’analyse au niveau des groupes et des marques montre des résultats très contrastés pour ce mois d’octobre. Au niveau des groupes français, le bilan est plutôt mitigé. Tandis que PSA a réussi à contenir sa diminution à 0,7 %, soit 188 151 unités, le groupe Renault a plongé de près de 15 % pour passer d’un volume de ventes de 124 044 à 105 519 VP. Du côté de PSA, les bons résultats de la marque au lion (+2,2 %) et de Citroën (+4,2 %) n’ont pas permis de compenser les chutes de DS Automobiles (-11,4 %) et d’Opel (-6,7 %). Chez Renault, la marque du même nom a plombé les résultats globaux (-23,9 %), tandis que Dacia a continué sur sa bonne lancée (+8,1 %).
Volkswagen et FCA dévissent fortement
Du côté des groupes étrangers, Volkswagen et FCA, qui avaient fortement misé sur les immatriculations tactiques, ont encore payé cette stratégie en octobre. Le groupe allemand a vu ses immatriculations de VP plonger de 21,5 %, soit 225 415 unités contre 287 052 à la même période de 2017, avec des contre-performances significatives pour Audi (-53,9 %), Porsche (-64,1 %), Volkswagen (-14,8 %) mais aussi Seat (-13,7 %). Du côté de FCA, la chute a atteint 13,6 %, soit 64 571 VP contre 74 727 à la même période de l’année précédente. La chute de Fiat (-11,5 %) correspond précisément à la croissance de Jeep (+11,5 %), même si, bien sûr, cela n’a pas suffi pour amortir la déconvenue de Fiat. La marque spécialiste a bénéficié d’un volume de 10 441 unités contre 45 545 pour Fiat. Alfa Romeo a enregistré la pire performance du groupe (-43,6 %).
Tout va bien en revanche en Europe du côté des premium : BMW a affiché un bond de 14,5 %, soit près de 82 000 unités, porté par ses deux marques, tandis que Daimler a bénéficié d’une hausse de 7,5 %, soit 82 785 unités. Ici encore, les deux marques ont été les leviers de cette performance, soit +7,8 % pour Mercedes et 5,4 % pour smart, ce qui correspond respectivement à 73 806 et 8 979 unités. Volvo n’est pas en reste avec une croissance de 5,9 % et plus de 25 000 unités, ni JLR (+13,3 %). Les Asiatiques ont affiché des résultats contrastés avec des hausses pour le groupe Toyota (+5,9 % et plus de 58 000 VP) et Kia (4,9 % et près de 40 000 unités), mais des reculs pour Hyundai (-5,1 %), Honda (-4,9 %) et Nissan (-28,8 %).
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