Effondrement historique du diesel dans les flottes
Le phénomène n’est pas nouveau mais il a pris une ampleur inédite au cours du mois de février. Le diesel a littéralement perdu pied avec un effondrement de 32,4 % des immatriculations de voitures particulières alimentées par ce carburant, soit un volume de seulement 16 992 unités et une part de marché historiquement basse de 43 %. Celle-ci était encore de 55,4 % en février 2020.
Faut-il y voir une réelle tendance ou s’agit-il d’un simple accident isolé ? L’avenir nous le dira mais tous les signaux plaident en faveur du premier scénario. En janvier déjà, le diesel avait dévissé de 20,6 %, se fixant à 15 520 immatriculations et à 43,7 % de part de marché. Deux mois consécutifs de chute constituent un indice fiable. Le contexte réglementaire, notamment le déploiement à grande échelle des zones à faibles émissions (ZFE), ainsi que l’évolution de la fiscalité laissent également à penser que les règles du jeu dans les flottes ont définitivement basculé en faveur d’autres énergies.
Peugeot fait cavalier seul sur le VP
En février, ce sont les modèles hybrides qui ont pris la lumière avec 8 620 immatriculations de voitures particulières, soit une hausse de 78,4 %. Une montée en puissance qui n’a toutefois pas suffit à faire propulser le marché VP BtoB dans le positif. Celui-ci a perdu 12,9 % pour atteindre 39 561 unités. Les hybrides n’ont guère été aidés par les autres alternatives au diesel, à savoir l’essence et l’électrique, respectivement en baisse de 9,9 % et 12,3 %, à 11 987 et 1 848 unités.
Certaines marques ont laissé quelques plumes en février, à l’image de Renault qui a perdu 34,5 % pour se limiter à 6 824 immatriculations. Volkswagen (-12,3 %, 2 006 unités), Audi (-31,4 %, 1 043), Nissan (-68,7 %, 247), Fiat (-12,9 %, 501), DS (-53,9 %, 629) ou encore Seat (-22,7 %, 317) ont aussi fait moins bien que le marché. A l’inverse, Peugeot a renforcé son leadership avec une légère progression de 0,9 %, à 11 874 mises à la route. Autres performances à souligner, celles de Toyota (+1,9 %, 1 925), Opel (+34,3 %, 665), Skoda (+18,9 %, 863), Hyundai (+45,5 %, 675), Mini (+17,7 %, 426) et Dacia (+30,7 %, 277). Depuis le début de l’année, Peugeot domine largement les débats en tête du classement avec 23 022 VP immatriculés (+5,5 %), loin devant Renault, en sérieuse perte de vitesse (13 823, -22,7 %).
La marque au losange peut encore compter sur la Clio pour dominer le classement des modèles les plus vendus avec 2 736 unités en février mais son avance s’est considérablement réduite. La citadine est chassée par le trio 208, 2008 et 3008 de chez Peugeot, respectivement pointé à 2 447, 2 620 et 2 321 unités le mois dernier. Sans oublier une Citroën C3 en plein renouveau avec 2 636 unités. Les positions sont peu ou prou les mêmes depuis janvier avec une Clio en tête talonnée par la 208.
Renault domine les VUL
Sur le périmètre des utilitaires légers, le temps est plus clément avec une très légère reculade de 3,3 % en février, à 29 131 immatriculations. Le diesel a glissé de seulement 4,2 %, conservant ainsi une part de marché de plus de 90 % grâce à ses 26 323 mises à la route. Les hybrides et électriques ont terminé dans le vert avec des volumes réduits tandis que l’essence a plongé de 18,1 %, à 1 451 unités. Les utilitaires légers restent sur une bonne dynamique depuis janvier avec 56 984 immatriculations, un volume en progression de 2,6 %. Pour le coup, Renault est la marque en forme avec plus de 10 000 mises à la route en février (+9,1 %) et plus de 20 000 depuis janvier (+22,3 %).
Achevons ce tour d'horizon avec une vision globale du marché BtoB. En février, les immatriculations de VP et VUL sur les canaux des entreprises, administrations et loueurs longue durée ont reculé de 9,1 %, à 68 692 unités. Depuis janvier, cette baisse se limite à 2,9 % avec plus de 132 000 mises à la route. La hausse promet d'être spectaculaire dans les prochains mois, le confinement ayant ravagé le marché l'an dernier à compter du 17 mars et jusqu'au 11 mai. Evidemment, souhaitons qu'aucun nouveau confinement ne vienne perturber les affaires d'ici là.