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Comment les canaux tactiques ont sauvé certaines marques en janvier

Publié le 5 février 2019

Par Alice Thuot
5 min de lecture
En janvier 2019, la croissance du marché du VP neuf a marqué le pas, alors que la plupart des marques ont souffert sur le canal des particuliers. Certains résultats auraient pu être cependant bien pires sans les canaux tactiques.
En janvier 2019, la croissance du marché du VP neuf a marqué le pas, alors que la plupart des marques ont souffert sur le canal des particuliers. Certains résultats auraient pu être cependant bien pires sans les canaux tactiques.

 

Sur le marché automobile français, les apparences peuvent être parfois trompeuses. Si, en janvier, le résultat global s’est limité à un repli de 1,1 %, avec un recul sur les canaux pérennes, en revanche, certains canaux tactiques - les véhicules de démonstration et constructeurs - ont artificiellement soutenu les immatriculations. Qui se sont ainsi réparties comme il suit :

 

  • Particuliers : -0,3 %, 77 242 unités, 49,8 % du total
  • Démonstration : +14,1 %, 24 461 unités, 15,8 % du total
  • Sociétés et administrations : -1 %, 19 871 unités, 12,8 % du total
  • Loueurs longue durée : -3,5 %, 16 827 unités, 10,9 % du total
  • Loueurs courte durée : -25,3 %, 12 791 unités, 8,3 % du total
  • Constructeurs : +26,3 %, 3 443 unités, 2,2 %
  • TT : -4,9 %, 445 unités, 0,3 % du total

 

Les marques reines des immatriculations tactiques

 

Les résultats de certains constructeurs auraient pu être bien pires ou vraiment moins bons sans les canaux tactiques que sont les loueurs courte durée, les véhicules de démonstration et les véhicules constructeurs. C’est le cas pour :

 

  • Mercedes-Benz : derrière une croissance étonnante de 46,3 % en janvier se cache en réalité une part de plus de 54 % de ventes tactiques. Les immatriculations aux loueurs courte durée ont explosé de 121 %, les véhicules de démonstration de 245 % et les véhicules constructeurs de 100 %.

 

  • Smart : même constat pour l’autre marque du groupe Daimler. Plus de 42 % de ses immatriculations ont été réalisées sur des canaux tactiques avec un bond des volumes chez les loueurs courte durée (+6866 %) et en véhicules de démonstration (+106 %).

 

  • Nissan : la dérive continue pour le constructeur dont les immatriculations ont reculé de 45 %. Un résultat qui aurait pu être encore pire sans les véhicules de démonstration (+18 %) et les véhicules constructeurs (+54,8 %).

 

  • Fiat : comme en 2018, les marques du groupe FCA ont pu largement compter sur les tactiques pour minimiser les dégâts. Chez Fiat, ces dernières ont pesé pour 42 % du global dont 1109 unités rien qu'en véhicules de démonstration, sur un total de 4 865 unités.

 

  • Jeep et Alfa Romeo : même stratégie pour les deux autres marques. Chez Jeep, les tactiques ont pesé pour 32 % avec 111 démonstrations sur un total de 476. Du côté d’Alfa Romeo, 114 unités ont été immatriculées en tactique sur un total de 254 soit une proportion de près de 45 %.

 

  • Mazda : en janvier, les véhicules de démonstration ont représenté un volume de 266 unités sur un global de 716, soit plus de 40 % de tactique en ajoutant les véhicules constructeurs. Le tout, combiné à un léger déclin chez les particuliers, un recul chez les loueurs longue durée, mais de bons résultats chez les sociétés.

 

  • Honda : la palme revient sans conteste au japonais. 375 de ses 643 immatriculations ont été réalisées en véhicule de démonstration et auprès des loueurs courte durée. Soit une proportion de plus de 58 %. Il faut dire que la marque, qui vient de lancer plusieurs grosses nouveautés, possède un large réseau à irriguer.

 

 

Les bons élèves

 

Bons points pour certains constructeurs qui doivent leur croissance essentiellement à des immatriculations en hausse sur les canaux sains. C’est le cas de :

 

  • Volkswagen : après une année 2018 difficile, l'Allemand relève la tête. Sa croissance globale de 17,2 % en janvier est à mettre sur le compte de hausses sur les particuliers (+13 %), les sociétés (+55 %) et les loueurs longue durée (+28,5 %).

 

  • Seat et Skoda : les deux autres marques du groupe allemand ont bénéficié des mêmes vents grâce à des fortes hausses sur tous les canaux pérennes. Ces derniers ont respectivement représenté 76 et 79,5 % du leur volume global.

 

  • Citroën et DS :  la marque aux chevrons évolue favorablement puisque sa croissance de 1,6 % pet être expliquée par une légère hausse de 0,9 % sur les particuliers, de 12,7% sur les sociétés et de 10,5 % sur les loueurs longue durée. Le tout jeune constructeur DS a connu le même scénario, boosté par les particuliers (+10 %), les sociétés (+85 %) et la location longue durée (+272 %).

 

  • Mitsubishi : l’outsider a réalisé 74 % de ses ventes sur les canaux sains, avec, in fine, une hausse globale de près de 200 % soit 421 unités. 280 exemplaires ont trouvé preneurs auprès des particuliers, 21 auprès des sociétés.

 

  • Suzuki : le japonais a bénéficié d’une croissance de plus de 16 % auprès des particuliers, de 113 % auprès des loueurs longue durée. Pour un volume total de plus de 2 500 VP soit +15,6 %

 

  • Hyundai : encore une marque asiatique pour qui 2019 a également bien démarré, avec une augmentation de près de 12 % sur le particulier et 167 % en location longue durée. Le tout, pour un volume de près de 2 800 VN, en progression de plus de 13 %.

 

  • Mini : Après une année 2018 satisfaisante, la tendance continue. La hausse globale de 7,4 % de la marque premium peut être mise sur le compte des particuliers (+13,2 %), des sociétés (+3,7 %) et des loueurs longue durée (+16,6 %). En janvier, Mini a écoulé 2 251 VP soit +7,4 %.

 

  • Jaguar : la marque de luxe a enregistré de très bonnes performances sur ce premier mois, avec +75 % sur les particuliers, +193 % sur les sociétés et +32,6 % pour les loueurs. Le tout, pour un volume de 294 VP soit + 30,7 %
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