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Ciel bleu sur le marché français

Publié le 1 juillet 2015

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Les immatriculations VP ont décollé de 15% en juin, redonnant des couleurs au marché hexagonal. Depuis le début de l’année, ce dernier poursuit sa croissance (+6,1%). Peugeot et Renault profitent de leurs nouveaux modèles quand Citroën tire la langue.

Fini le triste mois de mai et ses jours fériés. Place au radieux mois de juin et au retour des ventes sur le marché français qui vient d’enregistrer 225645 immatriculations (VP) sur la période, soit une progression de 15% en données brutes et de 4,5% à nombre de jours ouvrables comparables à juin 2014 (deux jours en plus, NDLR).

Peugeot progresse, Renault à la relance

Dans l’ensemble et avec un tel calendrier, pratiquement aucune marque n’enregistre de fausse note en juin dernier même s’il convient d’atténuer certaines performances. En effet, la marque Peugeot ressort grande gagnante de ce mois de juin, enregistrant une croissance de 20,4%, à 37846 unités vendues. "Des résultats satisfaisants, surtout sur un marché qui repart à la hausse", a commenté Xavier Duchemin, directeur Commerce de la marque, qui se félicite "des progressions de la marque aussi bien sur le canal des particuliers que des entreprises. Cela confirme aussi que nos choix de gamme et de motorisations sont les bons".  Citroën, malgré 11,3% de progression, voit sa part de marché atteindre un timide 10,66%.  

Performantes depuis le début de l’année, les ventes de Renault se limitent à une croissance de 9,9%. "Nos résultats prouvent la vitalité de la marque, sachant qu’il va aussi falloir compter avec l’appui de Kadjar ces prochaines semaines, sans oublier la montée en puissance de l’Espace et bientôt de Talisman, présenté lundi. Ce qui augure un second semestre bien rempli", a commenté pour sa part Philippe Buros, directeur Commerce France de la marque. Le dirigeant a aussi tenu à minimiser les résultats de Dacia (+2,3%) jugés "attendus compte tenu d’un surplus de portefeuille en Duster jusqu’à fin mai. Mais la marque va repartir au second semestre". Au total, les constructeurs français auront vu leurs ventes croître de 12,3%, soit un rythme inférieur à leurs concurrents étrangers (+18,9%).

Les étrangers tirent le marché

Parmi ceux-ci, on retiendra les résultats du groupe Volkswagen (+24,4%), dont les marques, hormis Seat (+8,4%), se font remarquer par leur homogénéité (+26,4% pour VW, +23,1% pour Audi et +29,3% pour Skoda). Ford confirme son retour au premier plan (+9,9%) et, avec une pénétration de 3,94%, devient aussi la deuxième marque importée en France sur le seul mois de juin. Cependant, Nissan signe une performance notable (+19,5%), à l’instar de sa concurrente directe Toyota (+20,2%), à l’affut.  A noter enfin le coup d’arrêt et seule fausse note de ce tableau, la contre-performance de Mercedes, dont les ventes chutent de 14,7%.

Un second semestre passionnant à bien des égards

Le mois de juin aura permis à beaucoup de marques de sauver la mise sur un premier semestre dont les ventes VP progressent dans leur ensemble de 6,1%, à 1,017 million d’immatriculations. De quoi redonner le sourire aux différentes marques avant un été qui risque, comme de tradition, de ternir cette embellie. Pour l’heure, Peugeot sort également vainqueur de cette première partie d’exercice avec des ventes en amélioration de 8,1% et une pénétration de 17,29%. Renault fait légèrement moins bien (+6,8% pour une pénétration de 20,5% sur la période), mais reste à l’affut. C’est en revanche Citroën qui se doit de redresser la barre dans la seconde partie d’année après un premier semestre décevant (-0,5%) et 10,52% de pénétration. Plus de mystère quant à DS avec des ventes en chute de 14,5%.

Des luttes à tous les niveaux

Si le mois de juin leur a souri, les marques du groupe VW poursuivent, bien que de façon moins spectaculaire, leur avancée sur le marché français (+4,6%), mais il convient plutôt de s’intéresser à la bataille que vont se livrer Ford (+8,9% au premier semestre), Nissan (12,2%) et Toyota (+8,2%) pour la place de seconde marque importée en France dont les parts de marché restent, pour l’heure, encore très proches (4,46%, 4,02% et 3,66%, même si la marque américaine semble avoir pris de l’avance sur ses concurrentes).

Dans l’autre bataille, celle du Premium, BMW et Mercedes sont au coude à coude depuis le début de l’année avec des pénétrations respectives de 2,52% et 2,55%, essuyant toutes deux encore un retard significatif sur Audi (2,88%). Notons, enfin, la résurrection sur ce premier semestre de Hyundai, qui progresse de 54,2% sur la période avec 12125 unités quand la cousine Kia stagne (+0,2%).

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