2018 confirme la chute du diesel sur le marché VN en France
Inexorablement, le diesel perd du terrain dans les ventes de véhicules particuliers neufs en France. "Diesel bashing", "dieselgate", annonces de restrictions de circulation, rééquilibrage de la taxation sur le litre, renchérissement du tarif des véhicules diesel liés aux technologies de dépollution et incitations commerciales sont autant d'éléments qui ont lentement mais surement creusé la tombe de ce carburant, il y a encore peu de temps plébiscité par les automobilistes français. Alors qu’en 2012, le diesel représentait plus de 75 % des immatriculations de VP, le repli a été observé chaque année, pour, en 2018, tomber à 38,87 %.
Pour rappel, seulement un an auparavant, le diesel représentait encore tout de même plus de 47 % des immatriculations. Ainsi, selon les données fournies par AAA Data, ce sont 844 831 véhicules particuliers carburant à cette énergie qui ont été immatriculés l’année dernière, soit une chute de 15,4 %. Au terme des douze mois, elles sont précisément cinq marques à ne pas avoir enregistré de recul des livraisons de moteurs diesel et correspondent logiquement aux meilleures croissances globales, de l'exercice achevé. Il s’agit de Dacia, Skoda, Seat, DS et Jeep. A contrario, toutes les autres marques ont connu des chutes à deux chiffres.
Top 5 des marques les moins diesélisées (sur les marques à + de 5 000 unités)
- Toyota (2,99 %)
- Suzuki (5,39 %)
- Mini (18,87 %)
- Fiat (21,59 %)
- Opel (23,89 %)
Top 5 des marques les plus dieselisées (sur les marques à + de 5 000 unités)
- Land Rover (85,66 %)
- Mercedes (75,01 %)
- Volvo (73,36 %)
- Jeep (69,94 %)
- BMW (63,4 %)
Cette chute du diesel a profité à l’essence qui de manière naturelle a grandement gagné du terrain. Ce type de véhicules a représenté pas moins de 54,67 % des immatriculations totales, soit 1 188 172, un volume en hausse de 18,3 %. Rares sont les constructeurs qui n’ont pas vu leur volume d’immatriculations de VP essence croître de deux chiffres.
Top 5 des marques avec la plus basse proportion d’essence (sur les marques à + de 5 000 unités)
- Land Rover (5,39 %)
- Volvo (13,70 %)
- Mercedes (21,88 %)
- Toyota (27,35 %)
- BMW (29 %)
Top 5 des marques avec la plus haute part d’essence (sur les marques à + de 5 000 unités)
- Smart (78,53 %)
- Fiat (78,11 %)
- Mini (76,27 %)
- Opel (75,98 %)
- Seat (73,27 %)
Dans le même temps, les immatriculations de modèles hybrides et électriques se sont fortement accrues. Les hybrides ont représenté 106 366 VP, soit un volume en hausse de 30,4 % et une part de marché de 4,89 %. Les résultats ont été très contrastés selon les marques pour cette catégorie de véhicules, avec, d’un côté, de fortes croissances (+ 440 % pour Ford soit 2 672 VP, +210 % pour Audi avec près de 4 000 exemplaires, +127 % pour Volvo avec 2 374 VP ou encore + 119 % pour Mini avec 1 332 unités), mais aussi des chutes significatives comme pour Mercedes à -27 % soit 2 048 VP ou encore -15,4 % pour Volkswagen à 1 251 unités.
Top 5 des marques avec la plus haute part d’hybride (sur les marques à + de 5 000 unités)
- Toyota (69,66 %)
- Suzuki (22,78 %)
- Volvo (12,94 %)
- Kia (9,8 %)
- Land Rover (8,8 %)
Les performances ont été tout aussi remarquables du côté de l’électrique avec une croissance de 24,7 % soit 31 059 unités représentant une part de marché de 1,43 %.
Top 5 des marques avec la plus haute part d’électrique (sur les marques à + de 5 000 unités)
- Smart (21%)
- Nissan (8 %)
- Renault (4,2 %)
- Hyundai (3 %)
- BMW (2,2 %)
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