VW Golf 8 : à l'assaut du nouveau monde
"Le Volkswagen du futur commence avec la nouvelle Golf." Voilà le rôle de cette 8e génération, défini par Herbert Diess, le patron du Groupe VW, lors de sa révélation le 24 octobre 2019. Certes, il y aura la gamme 100 % électrique ID, dont l’ID.3 est la première illustration, mais la Golf 8 montre le chemin de l’électrification pour la gamme traditionnelle. Cette Golf que l'on annonce sur le déclin à chaque renouvellement, concurrencée de toutes parts par les SUV ou d'autres berlines, demeure invariablement le modèle le plus vendu en Europe.
Pour l'anecdote, depuis son apparition en 1974, une Golf est vendue toutes les 40 secondes dans le monde. "La part de marché de la Golf sur son segment en Europe est d'environ 20 %" explique Jürgen Stackmann, membre du directoire de la marque VW et responsable des ventes, du marketing et de l'après-vente, "et nous souhaitons au moins conserver notre position."
Le digital prend le pouvoir
Le premier contact visuel n'est pas déroutant. La filiation est claire et l'ADN intact. La face avant, plus basse et avec des blocs optiques plus fins, montre plus de caractère et permet notamment une meilleure pénétration dans l'air avec un CX annoncé de 0,275. Des optiques full LED, avec 22 diodes au service d'un éclairage intelligent, viennent renforcer la signature. Le pilier C, toujours aussi large, reste la base d'une ligne de toit légèrement plus fuyante. S'il faut chercher une révolution, c'est dans l'habitacle qu'il faut regarder. La planche de bord, plus horizontale, accueille une instrumentation totalement digitalisée et connectée. Toutes les fonctions se pilotent via l'écran central et deux îlots de boutons (sous l'écran au centre et à gauche du volant).
Au volant justement, pas de mauvaise surprise dès les premiers tours de roues car, plateforme MQB oblige, ce nouvel opus garde les traits de caractère du précédent. Les trains roulants et la direction évoluent à la marge. Les suspensions à amortissement piloté offrent la possibilité, en plus des trois modes prédéfinis, de faire varier les réglages sur seize positions pour encore plus de personnalisation. En revanche, le module électronique est entièrement nouveau, et plus puissant, pour pouvoir répondre à la connectivité grandissante mais aussi aux Adas toujours plus nombreuses.
Cinq versions hybrides
Sous le capot, en plus des "classiques" blocs essence TSI et diesel TDI, mais totalement revus, dont la consommation peut baisser jusqu’à 17 %, les ingénieurs ont ajouté cinq choix d'hybridations. La berline inaugure ainsi la technologie mild-hybrid chez VW (eTSI) avec un système 48V qui sera associé aux blocs essence 110, 130 et 150 ch. De quoi réduire la consommation de 10 %, soit environ 0,4 l/100km. Plus tard dans l'année arriveront les versions hybrides rechargeables avec deux niveaux de puissance, 204 et 245 ch. Une batterie lithium-ion de 13 kWh permettra de parcourir 60 km (selon le cycle WLTP) en mode zéro émission.
Même si ce n'est plus dans l'air du temps, la Golf TDi 150 (97 à 99 g/km), avec son système à double injection d'Ad Blue, qui permet de réduire les Nox de 80 %, brille par son agrément. Le version 115 ch de ce 2.0 TDi fera encore les beaux jours des professionnels (plus d'un tiers des ventes du modèle en France) avec des émissions comprises entre 91 et 93 g/km en NEDC corrélé. Dans la gamme essence, en attendant, les eTSi et eHybrid, le 1.5 TSi dans sa déclinaison 130 ch (108 à 112 g/km) sied parfaitement à la berline.