Volvo inaugure sa première usine américaine et dévoile la S60
Dans un contexte où les voitures importées sont dans le collimateur de l'administration américaine, ouvrir une usine dans le pays est forcement un atout. Et Volvo compte bien en profiter. En effet, le suédois a inauguré le 20 juin 2018 sa toute nouvelle usine dans la ville de Charleston, en Caroline du Sud.
Un nouveau site dédié pour l'heure à la nouvelle génération de S60, berline qui a également été dévoilée à l'occasion. Volvo a investi environ 1,1 milliard de dollars pour installer, à terme, une capacité de 150 000 unités par an. D'ici fin 2018, la nouvelle S60 y sera donc produite avant de partager la ligne, à partir de 2021, avec la prochaine génération du XC90. Le site comptera environ 1 500 employés en fin d'année, mais à pleine charge, il devrait être synonyme de 4 000 emplois.
Le constructeur met donc en application sa stratégie industrielle qu'il résume ainsi : "Construis où tu vends". La marque, propriété du Chinois Geely, vend essentiellement en Europe (131 267 unités au cumul 2018, +4,4 %), en Chine (49 792, +19,1 %) et aux Etats-Unis (34 768, +40,9 %). Il est donc logique que le constructeur s'appuie sur trois usines en Europe (deux d'assemblage et un de moteurs), quatre en Chine (trois d'assemblage et une de moteurs) et maintenant sur celle de Charleston. Volvo compte également des unités de production en Inde et en Malaisie.
Volvo semble ainsi armé pour atteindre son objectif de vente qui a été fixé à 800 000 unités en 2020. Rappelons qu'en 2017, la marque a encore battu en record avec 571 577 ventes à travers le monde (+7 %). L'année 2018 semble bien partie pour établir un nouveau record puisque, après cinq mois d'activité, les ventes sont en hausse de 13,6 % avec 253 581 unités. Le renouvellement de la gamme porte ses fruits avec notamment les XC60 et XC40 qui sont des locomotives. Mais la dynamique va encore être entretenue par le tout nouveau V60 qui arrive sur le marché, et donc par la nouvelle S60 qui vient d'être dévoilée aux Etats-Unis.
Naturellement, Hakan Samuelsson, le président de Volvo, vante les mérites de la dernière-née en affirmant qu'il s'agit "de la Volvo la plus excitante que nous n'ayant jamais conçue", mais il rappelle aussi le fort potentiel de cette berline sur les marchés américain et chinois. Au lancement, la S60 sera proposée avec deux mécaniques essence (T5 et T6) et deux hybrides rechargeables (T6 Twin Engine et T8 Twin Engine).
Si l'on prend maintenant le prisme français, la S60, qui sera lancée au printemps 2019 dans notre pays, viendra compléter le récent V60 qui se positionne comme une alternative aux SUV dans un contexte devenu incertain avec l'approche du cycle WLTP. Un cycle qui pourrait bouleverser le marché si la grille du malus n'était pas revue. Cependant, contrairement au break V60 (produit en Suède), la S60 (dont la carrière commerciale est centrée sur la Chine et les Etats-Unis) ne disposera pas de motorisations diesel. Pour le marché français, Volvo devrait proposer les bloc essence T4 et T5 ainsi que les hybrides rechargeables T6 et T8.
Dans tous les cas, Volvo France se tient prêt et compte encore sur la montée en puissance de son XC40 (1 089 unités à fin mai) pour afficher une plus forte croissance car, depuis janvier, la marque se limite à des immatriculations en hausse de 1,5 %, à 7 211 unités.
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