Vers une fusion entre Porsche et Volkswagen
Porsche, détenteur aujourd'hui de 51 % du capital du groupe Volkswagen, n'ira pas jusqu'à 75 % ! Exit le rachat de Volkswagen, Porsche envisage aujourd'hui un mariage. Les faire-part datent du 6 mai dernier, date à laquelle les deux groupes ont annoncé la création "d'un groupe automobile intégré". Dans cette nouvelle structure, dont le siège devrait rester dans le Land de Basse-Saxe selon la presse allemande, les 10 marques devraient coexister tout en conservant leur indépendance. Les actionnaires de Porsche, les membres du directoire de Volkswagen, le Land de Basse-Saxe mais aussi les représentants des salariés des deux entreprises ont quatre semaines pour définir la structure du nouvel ensemble. Le groupe Volkswagen a fait savoir qu'il se réjouissait de cette décision et qu'il ferait "tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir ce processus."
Mais pourquoi Porsche a-t-il changé d'avis alors qu'il détient déjà 51 % du capital de Volkswagen ? Porsche est aujourd'hui très endetté et se retrouve dans l'impossibilité de financer la suite du rachat de Volkswagen qui demanderait 13 milliards d'euros. En outre, il ne faut pas négliger le rôle de la "famille". Ce n'est pas un secret, les familles Porsche et Piëch, dont Wolfgang Porsche et Ferdinand Piëch sont les têtes de pont, sont connues pour des désaccords réguliers, voire historiques. Et ils persistaient sur la suite à donner au rapprochement de Porsche et de Volkswagen. En effet, Ferdinand Piëch aurait été partisan d'une OPA inversée, où le groupe Volkswagen aurait pris le contrôle de Porsche, alors que Wolfgang Porsche privilégiait une fusion. Il semble que ce dernier ait eu le mot de la fin. Ceci étant, les cousins ne sont pas d'accord sur tout et la future direction du nouvel ensemble pourrait être un sujet de discorde. En effet, Wolfgang Porsche soutiendrait Windelin Wiedeking alors que Ferdinand Piëch préférerait Martin Winterkorn. Il se murmure déjà qu'en cas de conflit trop important sur ce sujet, Ruppert Stadler, l'actuel président d'Audi, pourrait être l'homme du compromis.
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