Vers des normes Euro 7 moins strictes qu'anticipées ?
La Commission européenne aurait-elle décidé d'alléger le fardeau des constructeurs ou plus concrètement voudrait-elle éviter que l'industrie européenne ne se désengage complètement des motorisations thermiques ? Les projets d'annexes des futures normes d'homologation des véhicules appelées Euro 7 ont commencé à filtrer, quelques jours avant la présentation officielle de la nouvelle réglementation le 9 novembre 2022.
Visiblement, les limites d’émissions des voitures thermiques (oxydes d’azote, monoxyde de carbone) ne sont pas relevées par rapport au standard Euro 6, en vigueur depuis 2015. Les voitures et utilitaires légers seront soumis à un maximum d’émission d’oxydes d’azote (NOx) de 60 mg/km, et de 500 mg/km pour le monoxyde de carbone. La norme Euro 7 uniformise les limites d’émissions entre ces deux types de moteurs.
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Les camions et utilitaires lourds sont quant à eux visés par des limites spécifiques pour le méthane, le méthanal et le protoxyde d’azote, et sont en outre soumis à des conditions de test plus strictes.
Émissions de particules fines
En revanche de nouvelles limites d'émissions de particules fines seront appliquées notamment issues du freinage (7 mg/km jusqu’en 2035, puis 3 mg/km) mais aussi celles en provenance des pneumatiques (mais non chiffrées) concernant les véhicules électriques.
A lire ici : le projet de Normes Euro 7
Les véhicules seraient enfin soumis à des limites d’émissions plus souples après une durée de vie dite principale : huit ans ou 160 000 km pour les voitures, minibus et utilitaires légers, après quoi les limites d’émissions gazeuses seraient relevées de 20 %.
L'association Transport & Environnent, qui a diffusé ce projet, estime que ce projet a minima vont à l'encontre des recommandations du consortium d'experts, baptisé Clove. Selon cette dernière "la limite de particules au freinage (7mg/km) ne permettra pas de garantir que la technologie la plus efficace pour réduire la pollution (aspiration à vide) sera utilisée. Les conditions de conduite sur route dans lesquelles les limites seront vérifiées sont plus faibles pour plusieurs critères tels que la température et l'altitude que le scénario de l'ambition la plus faible évalué par la Commission (température, altitude)."
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