Ventes 2012 : l’Europe plombe Renault

Annus horribilis pour Renault. Loin d’être une surprise, les résultats 2012 du groupe français n’en demeurent pas moins inquiétants. Avec 2,55 millions de véhicules écoulés l’an dernier, celui-ci subit une baisse de 6,3% de ses ventes. Dans le détail, la marque au losange recule de 6% alors que Dacia, en revanche, progresse de 4,8%. La raison principale de cet échec trouve racine en Europe où Renault a écoulé près de 300000 exemplaires de moins qu’en 2011 (1,27 million), soit une baisse de 18%. En France, la situation est même pire puisque cette régression atteint les 20% (à 551314 unités).

Hors du Vieux Continent, les résultats du groupe présidé par Carlos Ghosn sont pourtant positifs puisqu’ils affichent une hausse de 9,1%. Ce résultat, conjugué au bilan européen, fait que, pour la première fois de son histoire, Renault a vendu plus de véhicules en dehors de l’Europe que dedans (1,279 contre 1,270). Si le Brésil demeure le marché le plus porteur – le second pour la marque avec 241594 véhicules écoulés –, l’Argentine (+14,8), la Turquie (+15,2%) et surtout l’Algérie (+26%) enregistrent les meilleures progressions.

Pour 2013, le groupe table sur un retour à la hausse de ses ventes et de ses parts de marché. Il espère profiter du bon démarrage de la nouvelle Clio et mise beaucoup sur ses nouveaux modèles que sont la citadine électrique Zoé pour Renault, et les nouvelles Logan et Sandero pour Dacia. En attendant, Renault a annoncé la suppression de 7500 postes dans l’Hexagone d’ici 2016 (soit 16% de ses effectifs), sans fermeture de site ni plan de départ volontaire à condition qu’un accord sur la compétitivité soit trouvé avec les syndicats.