Usine d’Hambach : de la Smart au Grenadier ?

Vendredi dernier, le 3 juillet, la stupeur s’abattait sur les 1 500 employés de l’usine détenue par Daimler, à Hambach, en Moselle. Le constructeur, qui y produit depuis 1998 l’iconique Smart -bientôt délocalisée en Chine du fait de l’association avec Geely- annonçait son intention de mettre en vente le site. Et ce, malgré la promesse faite en 2018 des 500 millions d'euros d’investissement et de la production de l’électrique EQA.

Cinq jours après cette annonce choc, l’espoir serait de nouveau permis pour les 1 500 employés de l’usine moselloise. Selon Reuters, Ineos, groupe pétrochimique britannique, serait entré en phase de discussions "approfondies" afin d’acquérir l’usine du Grand Est. Ineos, dirigé par le milliardaire Jim Ratcliffe, qui souhaite se diversifier dans l’automobile, pourrait installer dans cette usine la ligne de production de son premier véhicule, le tout terrain baptisé Grenadier, présenté il y a quelques jours à peine.

« De nouvelles opportunités »

“La pandémie de COVID-19 a créé de nouvelles opportunités comme celle-ci, qui n’étaient pas présentes auparavant”, a souligné le directeur d’Ineos Automotive, cité dans un communiqué. Et pour cause. L’annonce de la vente de l’usine par Daimler semble avoir chamboulé les plans initiaux du britannique, prévoyant une usine de production de châssis, à Estarreja, au Portugal, ainsi qu’un site d’assemblage à Bridgent, au Pays de Galle, animée à termes par 500 employés.  

Et il ne s’agit pas d’une fausse piste. Selon les Echos, une décision pourrait être prise "dans les prochaines semaines", a indiqué Mark Tennant, le directeur commercial. Les travaux sont même suspendus à Bridgent et Estarreja, "en attendant l'aboutissement des discussions", indique le communiqué. Si la nouvelle semble bonne et même, inattendue, compte tenu de sa soudaineté, il reste à savoir si les 1 500 employés seraient tous embarqués dans cette nouvelle aventure…