Une année à oublier pour Toyota

"En 2011, nous avons subi l'influence du séisme au Japon et des inondations en Thaïlande et nos ventes n'ont pas été aussi bonnes que prévu. Sans ces événements exceptionnels, nous espérons faire mieux en 2012", a expliqué une porte-parole de Toyota, Amiko Tomita, à l'AFP.

Voilà résumée en une phrase la difficile année  2011 du constructeur japonais, qui a également dû faire face à un yen fort pénalisant. Il est donc logique que ses résultats, après 9 mois d'activité, soient inférieurs à ceux de l'exercice précédent.

Ainsi, Toyota, qui a vu ses ventes reculer de 9,4 % sur la période, affiche un CA en baisse de 10,2 %, à 128,81 milliards d'euros. Hormis l'Europe où les ventes ont progressé de 0,6 %, les autres régions du monde sont orientées à la baisse : - 8,7 % au Japon, - 1,7 % en Asie hors Japon, - 18 % en Amérique du Nord, et  - 10 % en Amérique Latine, Afrique et Océnanie.

Dans ce contexte, le bénéfice net de Toyota s'établit à 1,62 milliard d'euros, soit en chute de 57,2 %. Un item que le constructeur souhaite légèrement améliorer d'ici la fin de l'exercice, le 31 mars prochain, puisqu'il vise 2 milliards d'euros, ce qui resterait encore moitié moins qu'un an plus tôt.

Mais Toyota a d'ores et déjà sonné l'heure de la reconquête. En effet, après avoir vendu 7,95 millions d'unités durant l'année civile 2011, le nippon vise pour l'année 2012 des ventes en hausse de 21 % pour ses marques Toyota et Lexus, soit 8,58 millions d'unités. En ajoutant, Daihatsu et Hino, le groupe pourrait ainsi atteindre 9,58 millions d'unités. "Nous pensons vendre davantage dans les pays émergents, notamment en Chine, en Inde, au Brésil, en Thaïlande et en Indonésie", a déclaré la porte-parole.

Cependant, les autres marchés, même plus matures, comme l'Europe, les Etats-Unis et le Japon devront naturellement aussi contribuer au redressement. Et le Japon montre déjà l'exemple depuis le début de l'année. En effet, l'Aqua Hybride, l'équivalent de la Yaris Hybride en Europe ou de la Prius C aux US, fait un véritable carton avec plus de 120 000 commandes enregistrées en un mois. Certes, l'Etat nippon a rétabli une aide pour les véhicules écologiques mais l'essentiel est là : Toyota a inversé la tendance.