Un contretemps dans le financement de Navya
En affaire, rien n’est jamais acquis. Alors qu’il semblait en passe de se finaliser dans les temps impartis, un financement prévu par Navya pourrait ne pas se matérialiser. Le groupe basé à Villeurbanne (69) a diffusé un communiqué, ce 20 décembre 2019, dans lequel il évoque la possibilité d'une "non-réalisation" de la souscription par son partenaire sud-coréen Esmo Corporation d'une émission obligataire de 10 millions d'euros.
Dans l'immédiat, Navya a accepté de reporter au 21 février 2020 la date butoir de l'opération qui avait été annoncée fin juin 2019. Navya et Esmo avaient conclu un accord visant à la mise en place d'un partenariat présenté comme "stratégique". Dans ce cadre, Esmo s'engageait à apporter à Navya 20 millions d'euros, sous forme de deux tranches obligataires. Le premier versement de 10 millions a été réalisé fin septembre.
Sortie du conseil de surveillance ?
Navya n'explique pas l'origine des réticences de son partenaire qui était susceptible de devenir son deuxième actionnaire par conversion de ses obligations en capital. Si Esmo ne devait pas apporter les fonds prévus d'ici le 21 février, les deux parties ont convenu de convertir en actions pour 9 millions d'obligations, au prix de 2,75 euros par action. Le Coréen tirerait alors un trait sur le million d'euros restant.
Dans ce cas de figure, les conséquences seraient immédiates. Esmo ne serait plus représenté au conseil de surveillance de Navya et l'ambitieux projet de partenariat serait remplacé par un simple accord de distribution exclusif des véhicules Navya en Corée. Navya précise que sa trésorerie disponible, nerf de la guerre pour les jeunes sociétés, se montait à près de 22 millions d'euros début décembre. (Avec AFP).
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