S'abonner
Constructeurs

Trente ans après les débuts de la RS01 à Silverstone, les R27 ont réalisé une prestation des plus discrète. La faute à des problèmes de pneus.

Publié le 20 juillet 2007

Par Marc David
3 min de lecture
En ce 16 juillet 1977, lorsque Renault débarque à Silverstone pour son 1er Grand Prix, le moteur turbo de la RS01 n°15 aux couleurs de la Régie provoque un certain scepticisme du côté britannique. Pour le commando jaune (les François Castaing, Bernard Dudot,...

...Gérard Larrousse, Michel Lepraist et tous les autres), la tension est palpable. Et ce ne sera pas la 21e place de grille obtenue par Jean-Pierre Jabouille, à la limite de la non-qualification, qui aura de quoi les rassurer. Invité d'honneur à Silverstone, le parisien raconte. "Nous avons débarqué à Silverstone avec quelque chose de totalement différent : pneus radiaux Michelin, une première mondiale à l'époque, un moteur turbocompressé, là encore quelque chose de nouveau en Formule 1, et un jeune pilote, en l'occurrence moi-même, tout juste champion de Formule 2. Avant toute chose, je voulais finir cette course". Le "grand blond" poursuit : "la voiture était très difficile à piloter pour deux raisons : tout d'abord en raison du temps de réponse du turbo, ensuite en raison des pneus Michelin qui n'étaient absolument pas progressifs. Ils avaient du grip mais lorsqu'ils le perdaient, c'était sans prévenir. En course, nous figurions en milieu de peloton et au bout d'un certain nombre de tours (16 exactement, NDLR), ce que nous pouvions craindre est arrivé : le moteur a explosé produisant un énorme nuage de fumée ce qui a fait rire tout le monde ! D'où le surnom de "théière jaune" donné par Ken Tyrell, d'ailleurs". Sur les feuilles de résultat, l'explication de la casse et donc de l'abandon est simple : "turbo". La mise au point sera longue jusqu'à la 1re victoire de ce même Jabouille au GP de France 1979, sur le circuit de Dijon-Prenois…

Aujourd'hui, le Renault F1 Team fonde de gros espoirs sur les prochaines évolutions lancées à Budapest

Trente ans après, l'histoire semble se répéter, tant la prestation des R27 sur ce même circuit de Silverstone a manqué singulièrement de relief. Certes, sur la piste, les pilotes n'ont pas ménagé leurs efforts pour honorer à leur manière les débuts de la RS01. Hélas, ils ont tous deux été contraints de composer avec des problèmes de dégradation de pneumatiques arrières à un moment donné de la course : Kovalainen en durs lors de ses deux premiers relais et Fisichella en tendres lors de son dernier relais. Au final, ils finissent respectivement 7e et 8e, donc dans les points. Seul problème, il s'agit de petits points. Un résultat qui, en réalité, ne sanctionne aucunement les progrès réalisés par le Renault F1 Team. "Silverstone est un circuit exigeant pour les voitures en ce qui concerne l'aérodynamique et il n'y a aucun doute sur le fait qu'il y a encore quelques semaines, cela aurait été beaucoup plus dur pour nous, assure Pat Symonds, directeur Exécutif de l'Ingénierie. Cela dit, il est grand temps pour nous de faire un nouveau pas en avant". Apparemment, à l'instar de Magny-Cours, les R27 évoluaient à 0''2 des BMW au tour. Pour tenter de revenir à niveau, Renault va lancer certaines évolutions à Budapest. N'empêche. Alors que le championnat du monde vient de basculer dans la 2e demi-saison, l'écurie franco-anglaise a quitté Silverstone avec 25 points de retard sur BMW-Sauber qui confirme encore, grâce à la nouvelle 5e place de Robert Kubica alliée à la 6e place de Nick Heidfeld, son statut de 3e force du plateau.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle