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Constructeurs

Transport et Environnement détruit les stratégies électriques des constructeurs

Publié le 16 juin 2021

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Seuls Volvo et Volkswagen trouvent grâce aux yeux du lobby Transport et Environnement en matière de stratégie d’électrification. Plus largement, il évoque un manque d’ambition généralisé en inadéquation avec les objectifs climatiques européens.
Le lobby Transport et Environnement s'attaque aux stratégies d'électrifications des constructeurs.

 

Transport et Environnement (T&E) s’attaque aux constructeurs automobiles qui, à ses yeux, ne font pas assez d’efforts pour basculer vers un avenir électrique. Le lobby européen a classé les 10 principaux acteurs évoluant sur le Vieux Continent en fonction de leur plan produit électrique à venir, du mix énergétique attendu ou encore de leurs initiatives dans le domaine des batteries et des infrastructures de recharge. L’ensemble est passé à la moulinette pour produire une notation sur 100.

 

Les seuls constructeurs à passer entre les gouttes des critiques sont Volvo et le groupe Volkswagen qui obtiennent la note de 70. Le constructeur suédois est jugé le plus crédible en matière d’électrification de ses produits tandis que VW doit son classement davantage à sa stratégie sur les batteries et les infrastructures de recharge. T&E estime qu’ils seront les "seuls grands constructeurs automobiles prêts à passer à l’électrique dans le cadre des objectifs climatiques européens". Un tacle adressé à tout le reste de l’industrie.

 

Toyota lanterne rouge

 

Le classement se poursuit avec Renault en 3e position avec une note de 57, suivi de Hyundai et Kia à 52, de Ford à 47, de Stellantis et Daimler à 46, de BMW à 44, de Jaguar Land Rover à 42 et enfin de Toyota à 35. Les commentaires de T&E sont plutôt acides, évoquant par exemple le cas de Ford dont la stratégie d’électrification est jugée ambitieuse mais "soutenue par des plans inadéquats". A propos de BMW, Jaguar Land Rover, Daimler et Toyota, T&E souligne leur "peu d’ambition et aucun plan pour concrétiser un avenir électrique". Les intéressés apprécieront.

Toyota, pionnier de l’hybride, est le plus critiqué car aucun objectif chiffré n’a été annoncé pour 2030. "On s’attend à ce que le constructeur parie sur les technologies hybrides polluantes", tacle T&E.

 

A lire aussi : T&E veut durcir les objectifs d'émissions de CO2 des utilitaires légers

 

Les groupes français sont relativement épargnés même si Diane Strauss, directrice France de T&E, estime que les objectifs d’électrification annoncés par Stellantis et Renault "ne se reflètent pas encore dans les plans de production et laissent la porte ouverte à la production d’hybrides rechargeables, qui émettent bien plus sur la route qu’affiché officiellement". Et d’achever son propos en rappelant qu’il est "encore temps pour les constructeurs français de choisir le tout électrique".

 

Fin du thermique en 2035

 

Le jugement apparaît particulièrement sévère pour la plupart des constructeurs qui jouent le jeu de l’électrification, parfois au prix de sévères coupes dans leurs effectifs. Un critère qui n’entre pas en ligne de compte de T&E. Le lobby, qui prône l’élimination totale des véhicules thermiques en 2035, somme les instances européennes de "fixer des objectifs contraignants en matière d’émission de CO2 des voitures dans la prochaine décennie, l’idée étant d’atteindre deux tiers de voitures totalement électriques d’ici 2030".

 

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