Toyota Yaris : la plus française des japonaises
Pour célébrer le lancement de la Toyota la plus vendue en Europe, Didier Leroy, président-directeur général de la marque pour l’Europe, n’a pas hésité à présenter la nouvelle Yaris en plein site de production, soit à Onnaing, près de Valenciennes. Un choix habile puisque la carte d’une implantation européenne et encore mieux française, pour un produit du segment B, constitue l’une des meilleures clés pour s’ouvrir les portes de ce marché. Et pour les 3 500 employés de l’usine, le symbole se voulait encore plus parlant. Investir 125 millions d’euros pour fabriquer une citadine (en version 5 puis 3 portes sans compter l’hybride, l’année prochaine) procède d’une volonté de pérennité et donne un coup de fouet salutaire aux déclarations intempestives des confrères, sur l’impossibilité de produire, en Europe, une petite voiture. Mais derrière cela, co-existe une ambition de conquête que la troisième génération de la Yaris doit faciliter : Didier Leroy compte sur 200 000 Toyota Yaris vendues en 2012 en Europe, mais, surtout, sur un million de véhicules de la marque commercialisés « dans les deux à trois ans à venir », dans le cadre « d’une croissance durable et profitable ». Un signal fort envoyé au marché et aux troupes puisque la Yaris (1 et 2) a permis à Toyota de prendre plus de 5 % de parts de marché sur ce segment en Europe, un fer de lance porteur, si l’on considère que ce segment dépasse les 26 % du marché global des véhicules.
Comme une bouffée d’oxygène
Le lancement de la Yaris, troisième du nom, s’est aussi révélé comme une victoire sur les éléments, un aspect que Didier Leroy n’a pas manqué de souligner en ouvrant la présentation sur un état des lieux de la production et des livraisons des véhicules après le séisme, qui a secoué le Japon. « La production a repris à 90 % au Japon et est à 100 % en Europe », déclarait-il le 12 juillet dernier, avant d’annoncer le retour à des livraisons normales, à la fin de l’été, grâce à l’affrètement d’une armada de bateaux. En Europe, les ventes ont connu une augmentation de 5 %, pour atteindre les 428 639 unités au premier semestre. L’année 2011 affichera donc une progression nette par rapport à 2010. Et Yaris participera à cet élan. S’adressant à un public plus large en draguant les jeunes par une forme plus agressive, plus sportive et un équipement multimédia alléchant, tout en ciblant une clientèle plus traditionnelle, en quête d’espace et de qualité à un prix attractif, la troisième génération de Yaris devrait générer du mouvement dans le landernau de la citadine. Autre élément majeur à porter au crédit de la marque, l’implication des ingénieurs de Toyota Motor Manufacturing France, depuis trois ans sur le « revival » d’une voiture qui marche bien, en collaboration plus qu’étroite avec leurs confères japonais avec lesquels ils ont échangé sur place, au Japon, et celle du Team (70 fournisseurs référencés constituant « The Toyota in Europe Association of Manufacturers »), appelé en renfort dès le début de la conception, dans le cadre d’un protocole d’ingénierie simultanée. Histoire d’affirmer que celui, qui prit la première place au monde, peut encore récidiver, en s’appuyant sur ses fondamentaux, la qualité et la productivité.
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