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Constructeurs

Thomas Dubruel, Dacia France : "La marque s'est consolidée, en attendant le Duster"

Publié le 2 juillet 2024

Par Nabil Bourassi
3 min de lecture
La marque automobile filiale du groupe Renault accuse une baisse de ses ventes au premier semestre (-6 %). Pour Thomas Dubruel, cette tendance n'est pas représentative du potentiel de Dacia qui attend les effets du déploiement de la nouvelle génération du Duster, son best-seller.
Dacia Thomas Dubruel
Thomas Dubruel estime que le second semestre 2024 sera meilleur pour Dacia France. ©Dacia

Le Journal de l'Automobile : Le premier semestre a été plutôt décevant pour Dacia… Comment expliquez-vous cette contre-performance ?

Thomas Dubruel : Au contraire. Dacia s’est maintenue comme troisième marque sur le marché des voitures à particulier. Et Sandero est resté numéro un sur ce marché. En revanche, il est vrai que nous avons subi des vents contraires avec le leasing social dans lequel nous n’étions pas et qui a profité à nos concurrents.

 

Nous avons également manqué d’immatriculations avec la fin de la Spring dont une nouvelle version n’arrivera qu’à l’automne. Nous avons ainsi compté 12 000 Spring en moins sur le semestre. Sans cela, les ventes de Dacia seraient en hausse de 11 % sur l’ensemble du semestre.

 

En outre, notre réseau a récolté le succès de notre nouveau programme Dacia Zen pour renforcer l’activité après-vente. Nous avons compté 500 000 entrées sur le semestre, c’est une croissance plus forte que nos ventes.

 

Enfin, nous étions dans un creux entre les deux Duster. Mais nous avons ouvert les commandes en avril, et nous sommes déjà à plus de 10 000 prises de commandes. C’était donc un semestre de consolidation et qui promet un meilleur second semestre.

 

J.A. : Que pouvez-vous dire sur les fondamentaux qui vont piloter le second semestre ?

T.D. : Nous avons deux produits robustes : le Sandero et le Jogger. Ils seront rejoints par le Duster, puis à l’automne par la nouvelle Spring qui est un nouveau produit qui a été très remarqué.

 

Nous n'attendons pas autant de Spring qu’en 2023 (30 000) qui avait été une excellente année soutenue par le bonus. En revanche, nous espérons un semestre plus dynamique avec les immatriculations du Duster. Mais nous programmons également un immense coup de projecteur sur notre marque avec l’arrivée du Bigster qui sera notre premier SUV dans le segment C.

 

J.A. : Vous pourriez rattraper le premier semestre ?

T.D. : Tout dépend de l’agenda de la Spring qui est prévue pour l’automne, mais aussi de la production disponible du Duster qui est d’ores et déjà très demandé, comme je l’ai expliqué.

 

Il y a néanmoins un signe de reprise encourageant sur les prises de commandes du Duster qui se situent essentiellement dans le haut du panier avec 90 % de finition Extrême ou Journey. Il s'agit de nos versions les plus haut de gamme, dont 45 % sont équipées d’une motorisation hybride.

 

C’est aussi le résultat d’un travail de repositionnement de notre image de marque qui commence à prendre. Nos clients nous identifient de plus en plus comme une marque de l'essentiel que comme low cost.  

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