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Constructeurs

Suzuki se fait hara-kiri

Publié le 20 juin 2016

Par Romain Baly
2 min de lecture
Alors que sa marque a reconnu avoir testé de façon inappropriée les performances de ses véhicules, son patron historique, Osamu Suzuki, quitte ses fonctions. D'autres changements sont également attendus.

Après Volkswagen, Mitsubishi ou encore Nissan, nous apprenions en mai dernier que Suzuki venait à son tour gonfler les rangs des tricheurs de l'industrie automobile. A cette occasion, le constructeur japonais avait reconnu avoir mené des tests de consommation sur ses véhicules selon une méthode non homologuée. Parlant davantage de maladresse, ce dernier avait fermement démenti avoir agi de la sorte pour embellir les données, à la différence notamment de son homologue aux trois diamants.

Quoi qu'il en soit, ces révélations ne seront pas restées sans conséquence pour la marque nipponne, qui vient ainsi d'annoncer de profonds changements au sein de son organigramme. Un an après avoir cédé la présidence à son fils, le patron historique de Suzuki Osamu Suzuki (86 ans, dont trente-sept passés à la tête de l'entreprise) a décidé de quitter son poste de directeur général. S'il conserve celui de président du conseil d'administration, le patriarche a choisi de s'infliger une réduction de 40% de ses indemnités liées à ce titre pour les six prochains mois.

Autre changement de taille avec la démission d'Osamu Honda (66 ans). Après quarante-trois ans de fidélité au constructeur, celui qui était depuis cinq ans vice-président exécutif quitte à son tour ses fonctions, à l'inverse de son président, Toshihiro Suzuki, dont les indemnités seront toutefois réduites de 30% au cours des prochains mois. Une sanction similaire sera prochainement appliquée à l'ensemble des directeurs, qui devront également renoncer à leurs primes alors que celles des autres managers seront réduites de moitié.

Enfin, pour éviter que pareille mésaventure ne se reproduise, la marque japonaise a parallèlement annoncé qu'elle allait "intensifier l'éducation et la formation des ingénieurs" tout en souhaitant "promouvoir l'utilisation du système de lancer d'alerte". L'ensemble de ces changements ainsi que le nom des remplaçants de Messieurs Suzuki et Honda sont soumis à l'approbation des actionnaires, dont la prochaine assemblée générale se déroulera le 29 juin prochain.

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