Stéphane Magnin, Suzuki : "Nous nous préparons un avenir radieux"
Il ne sourcille pas un instant quand il est interrogé sur le devenir de sa marque. Stéphane Magnin, le directeur de l'activité automobile de Suzuki France, juge que sa marque a le vent en poupe. "Nous nous préparons un avenir radieux". Il fonde son argumentaire sur le contenu du catalogue. "Nous avons une gamme de modèles qui manquent chez les autres et cela va nous sourire", s'est-il exprimé pour le Journal de l'Automobile.
Le mois de septembre passé l'a conforté dans ses convictions. Celui qui était auparavant directeur commercial de Suzuki France rapporte que 2 200 commandes ont été prises. Les efforts de publicité et Journées Portes Ouvertes ont porté leurs fruits. La Swift aussi a joué son rôle puisqu'elle a convaincu quelques 1 200 clients de signer un bon. Suzuki a ainsi entamé le mois d'octobre avec 2 500 voitures au portefeuille, soit 1 à 1,5 mois de travail.
Une rentabilité en hausse
De bon augure pour la fin de l'exercice en cours. Le rythme de livraison étant revenu à la normale, Stéphane Magnin table sur un total de 24 000 livraisons de véhicules neufs en 2024. Cela comprend 2 000 exemplaires de la version utilitaire du Jimny. "Nous avons besoin de nous situer au moins entre 20 000 et 25 000 véhicules neufs pour que le réseau gagne de l'argent", précise le directeur de l'activité automobile de la filiale tricolore.
Au pointage de juin dernier, la rentabilité du réseau Suzuki avait été établie à 1,25 %. "La remontée des prix du VN et le regain de marge sur les voitures d'occasion après la purge ont permis de dégager des profits", avance Stéphane Magnin. Ses dernières projections tablent sur une rentabilité de 1,5 % à fin 2024.
La prudence reste de mise à l'heure où Suzuki France planche sur les budgets 2025. Commercialement, le scénario porte sur un total de 21 000 livraisons. La direction pariant en quelque sorte que le marché national ne repartira pas de l'avant. "Comme en 2019, l'offre est redevenue supérieure à la demande et il est désormais difficile de repasser au-dessus de 1,7 million d'immatriculations", commente Stéphane Magnin.
Réappropriations des ventes d'occasions
Tout n'est pas rose pour autant. Le réseau Suzuki peine à équilibrer les activités au sein des concessions. "La fiabilité des voitures pénalise l'atelier. Nous ne voyons pas les clients s'accumuler devant l'atelier", réagit notamment Yann Le Bornec, le directeur du site ouvert au printemps dernier par le groupe Autosphere à Nanterre (92) et hôte de la rencontre organisée avec Stéphane Magnin. Idem sur le parc des voitures d'occasion. "Les transactions se passent davantage entre particuliers. Nous avons donc de véritables problèmes d'approvisionnement", lance le distributeur.
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Alors des outils sont déployés. Il y a notamment, depuis 18 mois, un système d'alerte automatique de fin de contrat de leasing. Les concessionnaires Suzuki ont aussi accès à une bourse d'échange qui rencontre un franc succès car elle permet de maximiser les réponses positives aux prospects. "Nos valeurs résiduelles sont bonnes car nous avons la maîtrise de canaux d'immatriculations, rappelle Stéphane Magnin. Nous devons capitaliser sur ce segment pour le bien de nos concessionnaires.
La collaboration avec L'Argus pour PVO2 a permis à Suzuki de doter chaque concession d'un site internet secondaire pour exposer les stocks de voitures d'occasion disponibles. Au début de l'année 2025, cela sera dupliqué aux véhicules neufs. Un moyen de localiser les offres disponibles dans le réseau qui participe de la digitalisation des ventes.
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