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Constructeurs

Stellantis veut accélérer dans le domaine des batteries

Publié le 5 juillet 2021

Par Damien Chalon
2 min de lecture
Carlos Tavares, le directeur général de Stellantis, a évoqué les développements à venir du groupe dans le domaine des batteries. Des discussions sont notamment engagées avec le gouvernement italien et Renault.
Le groupe Stellantis est en discussion avec Renault et le gouvernement italien pour étoffer ses capacités de production de batteries.

 

Stellantis discute avec l'Italie d'un projet d'usine de batteries, et avec son rival Renault d'une entrée dans la coentreprise spécialisée ACC, a confirmé son directeur général, Carlos Tavares. Pour l'instant, Stellantis a prévu de construire deux grandes usines en Europe pour répondre à la demande prévisible en véhicules électriques, vu l'accélération du calendrier réglementaire européen sur la restriction des émissions de CO2 des automobiles.

 

"En 2030, nous aurons besoin de 250 gigawattheures sur l'ensemble du monde, dont 125 en Europe, et pour l'instant ce que nous avons décidé, c'est 24 à Douvrin, (Pas-de-Calais) et 24 à Kaiserslautern (Allemagne). (...) Ce que nous avons décidé n'est pas suffisant", a souligné M. Tavares lors d'une visioconférence de presse depuis Douvrin. "Nous avons engagé des conversations avec le gouvernement italien pour en implanter une en Italie, compte tenu du fait que nous (y) avons une grosse partie de notre activité", a ajouté le dirigeant d'entreprise.

 

A lire aussi : Renault se voit en champion de l'électrique

 

Le gouvernement italien avait indiqué le 16 juin avoir demandé à Stellantis de construire en Italie sa prochaine méga-usine de batteries. "Même dans un schéma à trois usines européennes, on aura à augmenter les capacités par rapport à ce qui est actuellement décidé, y compris pour Douvrin et Kaiserslautern", a encore précisé M. Tavares, dont le groupe détient en coentreprise avec TotalEnergies la société ACC de fabrication de batteries.

 

"Nous n'allons pas nous approvisionner que chez ACC", a néanmoins indiqué le patron automobile, en évoquant aussi la possibilité de voir Renault rejoindre la joint-venture. "Nous sommes favorables à l'arrivée de Renault dans ACC (...), mais il faut que les deux actionnaires d'ACC soient d'accord pour dire nous avons là une proposition qui est gagnant-gagnant". Selon lui, "nous n'avons pas encore trouvé un point d'équilibre qui nous satisfasse l'un et l'autre, donc on va continuer à discuter".

 

M. Tavares doit présenter la stratégie électrique de son groupe le jeudi 8 juillet lors d'un événement en ligne baptisé "EV Day". Les annonces d'implantations d'usines de batteries pour véhicules électriques se multiplient : en début de semaine, il a été révélé que le groupe sino-japonais Envision allait en implanter une sur le site industriel Renault de Douai, tandis que jeudi, un projet de "giga-usine" impliquant Nissan et Envision a été dévoilé pour Sunderland (nord-est de l'Angleterre). (avec AFP)

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