Stellantis suspend à nouveau la production de la Fiat 500e

En attendant une nouvelle Fiat 500 hybride, annoncée pour 2026, le pot de yaourt italien seulement disponible en 100 % électrique est toujours en difficulté.

Après plusieurs arrêts de la production de la citadine électrique, Stellantis a annoncé une nouvelle suspension du 2 au 17 décembre 2024. La raison ? Toujours la même, "la baisse des ventes" a annoncé le constructeur dans un communiqué.

Les ventes de voitures citadines électriques en Europe ont chuté de 54 % au cours des dix premiers mois de l'année, relève le constructeur. En outre, les véhicules électriques ne représentent que 4 % des ventes du secteur en Italie. "Cela n'est pas suffisant pour maintenir la continuité de la production", fait valoir Stellantis.

Les modèles Maserati GranTurismo et GranCabrio, également produits dans cette usine italienne de Mirafiori, sont aussi concernés. Les véhicules électriques représentent d'ailleurs 97 % de la production de ce site.

Cette décision est due à "l'incertitude persistante concernant les ventes de véhicules électriques sur plusieurs marchés européens" et de voitures de luxe, notamment en Chine et aux États-Unis, indique Stellantis Italie dans une note.

Cette suspension sera suivie de la fermeture collective de l'usine du 18 décembre 2024 au 5 janvier 2025 dans le cadre des fêtes de fin d'année, résultat d'un accord d'entreprise.

La suspension de la production ne concerne que les ateliers de carrosserie et leurs 1 800 salariés et non le reste du complexe Mirafiori, qui compte cinq usines et des bureaux administratifs, avec au total 13 000 employés, précise le constructeur.

L'annonce de cette nouvelle suspension de la production survient sur fond de polémique avec le gouvernement de Giorgia Meloni qui reproche au constructeur de délocaliser sa production dans des pays à bas coûts, au détriment des usines italiennes.

Les salariés de Mirafiori ont enchaîné cette année des périodes de chômage technique dues à une baisse de la demande.

Stellantis s'engage cependant à "garantir la continuité de toutes ses usines et activité" en Italie dans "cette phase cruciale de la transition" vers "l'adoption de nouvelles plateformes technologiques". (avec AFP)