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Constructeurs

Stellantis en ordre de bataille pour le futur contrat

Publié le 4 janvier 2023

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
En 2022, Stellantis s'est positionné comme le numéro un sur le marché français et a caracolé en tête sur le segment des véhicules électriques et hybrides rechargeables. Pour 2023, le groupe va tester son nouveau contrat de distribution en Belgique, aux Pays-Bas et en Autriche avant de l'appliquer en France, à partir de janvier 2024, en commençant par ses marques premium.
Guillaume Couzy estime que le nombre d'investisseurs dans le réseau de Stellantis en France devrait baisser de 24 %.

A l'occasion d'une conférence de presse de début d'année, la direction de Stellantis France a souhaité mettre en avant ses bons résultats 2022 malgré une année compliquée, plombée par la crise des semi-conducteurs et les problèmes de logistique qui sont survenus ces derniers mois.

 

Tous segments confondus, le groupe revendique la première place du podium, avec une part de marché de 33,1 %. Il est également le leader de l'électrification, qui englobe les véhicules 100 % électriques (BEV) et les hybrides rechargeables (PHEV). Avec 101 613 immatriculations, Stellantis détient une part de marché de 29,3 %.

 

La Peugeot e-208 est le premier modèle électrique vendu en France avec 19 219 immatriculations, soit une part de marché de 9,5 % sur ce segment. Dans ce top 5, Stellantis place une deuxième voiture, à la cinquième place, avec la Fiat 500e. Cette dernière s'est immatriculée à 15 163 unités, soit 7,5 % de part de marché. Sur le segment déclinant du PHEV (-10,2 %), le groupe s'octroie toutes les marches du podium avec les Peugeot 3008 (10 729 unités) et 308 (6 655) ainsi que le Citroën C5 Aircross (6 636).

 

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Concernant le véhicule électrique, Stellantis a mis en avant ses offres d'abonnement dont les résultats sur la Fiat 500e sont présentés comme très encourageants. "Le taux de renouvellement de l'abonnement est de 88 %, révèle Guillaume Couzy, directeur général de Stellantis France. 70 % des abonnés conservent la voiture plus de trois mois. Cette formule nous a également permis de rajeunir la clientèle ; elle est de 43 ans alors qu'elle est en moyenne, pour l'achat d'un véhicule neuf, de 56 ans. Enfin, nous touchons une clientèle de petites et moyennes entreprises qui découvrent le véhicule électrique grâce à cette offre."

 

Un report de six mois pour les nouveaux contrats

 

Cette conférence a également permis au groupe de faire le point sur l'avancée du contrat d'agent commissionnéaire qui va entrer en vigueur en juin prochain. Par rapport au calendrier initial, le groupe a annoncé un décalage de six mois, "voulant se donner un peu plus de temps pour bien faire les choses", alors que les discussions avec les groupements européens sont toujours en cours, "dans le dialogue et la transparence", nous assure-t-on du côté de Stellantis.

 

A partir du 1er juillet 2023, trois pays passeront sous le statut du nouveau contrat pour toutes les marques du groupe distribuées dans ces pays. Il s'agit de l'Autriche, de la Belgique et des Pays-Bas. "Ces marchés ont été choisis car ils présentent un niveau de maturité élevé concernant le financement et les services", explique Arnaud Treille, récemment nommé au poste de directeur des opérations au sein de Stellantis France.

 

Au 1er janvier 2024, tous les pays du G7 passeront sous le nouveau contrat pour la distribution des marques Alfa Romeo, DS Automobiles et Lancia sans oublier la partie véhicules utilitaires. Et ce n'est qu'en 2027, soit dans quatre ans, que toutes les autres marques du groupe Stellantis seront commercialisées en Europe sous le contrat d'agent. "Entre juin 2023 et janvier 2027, les distributeurs auront deux contrats dont un de transition qui les préparera à passer, de façon tacite, au nouveau contrat au moment prévu", complète Arnaud Treille.

 

Diminution du nombre d'investisseurs

 

Ce n'est pas nouveau, cette ré-organisation va avoir des conséquences sur le réseau. A commencer par le nombre d'investisseurs qui va de facto diminuer. Une volonté clairement affichée par le constructeur. "En France, nous estimons que le nombre d'investisseurs va diminuer de 24 %, présente Guillaume Couzy. D'ici la fin du premier semestre, 85 % des investisseurs commercialiseront au minimum deux marques du groupe et 55 % d'entre eux auront a minima trois marques." Le nombre de sites physiques risque également de diminuer, mais pas la représentativité des marques.

 

"Toutes les marques du groupe sont distribuées sur environ 1200 points de vente, précise Guillaume Couzy. Ce nombre va probablement diminuer de 20 % mais certaines marques vont être mieux représentées grâce à la synergie du multimarquisme." Arnaud Treille poursuit : "Ce n'est pas une course systématique au multimarquisme, il existera d'ailleurs encore des investisseurs qui ne distribueront qu'une seule marque. Nous nous appuyons avant tout sur la performance". A terme, Stellantis estime que la très grande majorité du réseau distribuera entre deux et quatre marques.

 

Concernant les problèmes de logistique qui plombent les livraisons, Guillaume Couzy s'est voulu rassurant : "Nous n'avons pas atteint notre objectif au 31 décembre dernier, mais nous estimons que le plus dur est derrière nous et nous pensons que la situation va grandement s'améliorer au cours de ce premier trimestre".

 

Sur le plan produits, Stellantis a annoncé, pour le premier semestre 2023, l'arrivée du Jeep Avenger, le premier modèle 100 % électrique de la marque américaine, et une autonomie accrue, qui atteindra les 400 km, sur les Peugeot e-208, DS3 E-tense et Opel Mokka-e.

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