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Constructeurs

Sous pression, Fiat contraint de convertir sa 500e au thermique

Publié le 20 mars 2024

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
Après un lancement fulgurant en 2021, la première voiture électrique de la marque automobile italienne accuse un plafonnement de ses ventes. Fiat cherche également à sauver son usine de Mirafiori (Italie), et ainsi éviter les foudres du gouvernement de Giorgia Meloni.
Fiat 500e
La Fiat 500e a rencontré un immense succès en Europe, mais ses ventes plafonnent. ©Fiat

Il est fini le temps où Fiat se targuait d'occuper le podium européen, parfois en première place, des voitures électriques. Le succès inattendu de sa 500e, sortie en 2021, avait permis à la marque italienne de rattraper son retard sur un segment de marché qu'elle n'avait jamais sérieusement abordé.

 

Le succès est immédiat. En 2022, la Fiat 500e s'impose partout en Europe. Elle réussit même à prendre la première place du podium des voitures électriques sur le très exigeant marché allemand. L'insolente pousse la provocation en faisant mieux que Volkswagen et ses ID.3 et ID.4 réunies.

 

Les prix se sont envolés

 

Mais face à la pression inflationniste et à l'arrivée de la concurrence chinoise, Fiat est contraint d'augmenter ses prix : +20% fin 2022. Un vrai coup de bambou pour l'une des rares voitures électriques vendues à 25 000 euros en pariant sur une autonomie faible mais suffisante de 190 kilomètres en WLTP.

 

Désormais, les ventes plafonnent à 65 000 voitures en 2023, et le début 2024 ne montre aucun signe de rebond. Or, son successeur qui sera développé sur la nouvelle plateforme STLA-SMall, n'est pas attendu avant 2027.

 

Fiat sous pression politique

 

Pour Stellantis, un autre problème s'est ajouté. Le groupe est étroitement surveillé par le gouvernement italien sur ses investissements dans la péninsule. La présidente du Conseil a déjà monté le ton en critiquant le groupe dirigé par Carlos Tavares. Pour Stellantis, il est impératif de redonner du souffle à l'usine de Mirafiori où est produite la Fiat 500e et d'autres modèles Maserati, et qui souffre de sous-production.

 

A lire aussi : L'Italie prête à accueillir la prochaine usine de BYD

 

En outre, l'ancienne 500, toujours produite en Pologne et qui se vend encore au rythme de 125 000 unités par an après quinze années de service, pourrait ne pas survivre aux nouvelles normes de sécurité GSR II qui devraient entrer en vigueur en juillet prochain. Conséquence logique, une version thermique de la 500e pourrait prendre le relais et ne pas constituer un trou dans les ventes. Reste à savoir à quel prix...

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