Skoda s’offre un cinquième pilote !

QUESTIONS À

Cédric Journel, responsable du marketing de Skoda Auto

"Chaque nouvel acheteur de Skoda recevra son album collector de Michel Vaillant"

Journal de l'Automobile. Comment s'est préparée l'arrivée de Michel Vaillant dans votre équipe ?
Cédric Journel. C'est Jean Paul Demoustier, patron d'Eurodatacar, qui m'a présenté Philippe Graton, fils du dessinateur et gardien des valeurs de Michel Vaillant. Dès lors, après un instant de réflexion, j'ai compris que l'univers de Michel Vaillant correspondait précisément à l'image que nous voulons désormais donner à Skoda. Ce personnage fédère aussi bien les adultes que les enfants. Il incarne le défi, la performance et nous aimons, de plus, donner une image un peu décalée à la marque.

JA. Michel Vaillant a-t-il "accepté" facilement ?
CJ. C'est vrai qu'il a fallu l'emmener dans notre univers. Et Philippe Graton est un grand amateur d'anecdotes. Il aime raconter à ses lecteurs un maximum de détails, de sorte qu'ils se sentent vraiment impliqués dans l'histoire. Nous avons donc dû, nous-mêmes, l'immerger dans le monde de la course. L'Andros est une discipline très technique, qui collait bien à l'esprit Michel Vaillant, dans lequel il a trouvé nombre de repères le rapprochant de son parcours passé.

JA. Comment allez-vous valoriser l'opération dans votre réseau ?
CJ. Notre démarche s'inscrit dans un cadre global. Pour nous, un achat automobile est très impliquant. Qu'il s'agisse d'acheter une Fabia à 13 000 euros ou bien une Superb, c'est un investissement suffisamment important pour que l'on prête attention à nos clients. Nous voulons que tous nos partenaires concessionnaires comprennent cela. Ainsi, je pense que tout ce qui valorise l'achat d'une auto est de nature à faire progresser cette image. Quand vous achetez une paire de baskets à 150 euros, certaines marques vous les livrent personnalisées, dans un coffret spécifique, avec un certificat d'authenticité… Et pourtant, on ne parle pas des mêmes sommes. C'est un peu ce que nous voulons créer chez Skoda. Etre toujours dans la séduction, c'est la crème qui donne un meilleur goût au gâteau. Skoda veut prendre soin de ses clients, par ce genre de petites attentions. 20 000 exemplaires seront donc disponibles dans le réseau dès le mois de mars, et 200 autres exemplaires spéciaux pour des clients VIP.

JA. Comment évaluez-vous les retombées de vos investissements dans le sponsoring au plan global ?
CJ. C'est un gros investissement, il ne faut pas se le cacher. Mais nous avons énormément travaillé pour multiplier les retombées des opérations que nous menons. Une saison en Andros coûte entre 300 000 et 1 million d'euros. Pour "rentabiliser", outre la couverture médias, dans laquelle Skoda a joué un beau rôle, plusieurs opérations spéciales ont été mises en place. Ainsi, l'opération "Journée de rêve" organisée par M6 pour un spectateur, nous a apporté une belle visibilité, tandis que notre club de fidélité sur Internet, permettant de gagner des séjours VIP sur les courses de l'Andros, fédère aujourd'hui pas loin de 27 000 membres.
Au final, nous avons pu quantifier nos retombées à presque 1,5 million d'euros, en équivalent publicitaire. Et cela sans compter les bénéfices en termes d'image. Car, sur chaque course de l'Andros par exemple, nous invitions 40 clients, par l'intermédiaire des concessionnaires. Nous avons aussi organisé un challenge pour motiver les vendeurs. Les meilleurs de l'Hexagone ont gagné un voyage pour la super finale à Besse. Enfin, nous avons également organisé des roadshows, avec des baptêmes sur glace, en Fabia.