Skoda Enyaq : une nouvelle dimension
L'année 2020 restera particulière à plus d’un titre pour Skoda. Comme les autres constructeurs, la marque a souffert des effets de la pandémie avec des ventes mondiales en recul de 19,2 %. Même chose en France où elle a vu ses immatriculations baisser de 18,1 %. Bien que les volumes escomptés ne fussent pas au rendez‑vous, Skoda France a terminé l’exercice avec une part de marché de 1,81 %. Un record.
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Et la tendance se confirme en 2021, avec 1,97 % de pénétration dans l’Hexagone, après quatre mois d’activité, correspondant à 11 489 immatriculations (+ 88,1 %). Mais 2020 restera aussi l’année de l’entrée de plain‑pied de la marque tchèque dans l’électromobilité, avec le lancement de son label iV qui s’est concrétisé avec la Citigo e 100 % électrique, mais aussi les Superb et Octavia hybrides rechargeables. Aujourd’hui, Skoda accélère encore avec l’arrivée de l’Enyaq iV, un SUV 100 % électrique reposant sur la plateforme MEB du groupe VW.
2021 : 3 000 immatriculations
Produit dans l’usine de Mladá Boleslav, en République tchèque, l’Enyaq est une pièce maîtresse de la stratégie de Skoda. Rappelons que la marque vise 25 % de ses ventes mondiales avec des modèles électrifiés en 2025. Depuis l’ouverture des commandes dans l’Hexagone, le 14 janvier, Skoda France en a déjà enregistré plus de 500 de la part de clients particuliers. Gageons que les professionnels y trouveront leur place dans les mois à venir. Le SUV électrique devrait ainsi totaliser 3 000 immatriculations en 2021, avant de viser beaucoup plus haut les années suivantes, avec des volumes à 5 chiffres. Il faut dire que l’Enyaq ne manque pas d’atouts.
À une finition et des matériaux de qualité, s’ajoute une gamme très large débutant, hors bonus, à 36 050 euros pour culminer à 50 330 euros, en attendant les versions 80x et RS (quatre roues motrices à deux moteurs). Ainsi, l’entrée de gamme, l’Enyaq 50, cache un bloc électrique de 109 kW (150 ch et 220 Nm de couple) et une batterie à la capacité utile de 52 kWh (55 kWh bruts), offrant une autonomie de 355 km selon le cycle WLTP. De quoi chasser sur les plates‑bandes de modèles bien moins habitables dans la même zone de prix.
Jusqu’à 537 km d’autonomie
Cela étant, le gros des ventes devrait être réalisé par les versions supérieures. L’Enyaq 60 dispose d’un moteur de 132 kW (180 ch et 310 Nm de couple) et d’une batterie de 58 kWh (62 kWh bruts), pour atteindre jusqu’à 413 km d’autonomie. Enfin, la version 80 peut compter sur un bloc électrique de 150 kW (204 ch et 310 Nm de couple) et une batterie de 77 kWh (82 kWh bruts), permettant jusqu’à 537 km. Fort de ses 4,65 m et d’une habitabilité au diapason des autres Skoda, l’Enyaq n’est pas avare en équipements. En plus d’une liste d’Adas complète, le modèle propose notamment un écran central de 13’’ ou l’affichage tête haute avec réalité augmentée.
Au volant, la puissance et la disponibilité immédiate du couple, associées à la douceur de fonctionnement d’un VE, font des merveilles. L’Enyaq est donc un excellent SUV électrique, à plus d’un titre. Il répondra sans trembler à la plupart des besoins d’un foyer. Mais aussi loin que le véhicule aille, il faudra inévitablement le recharger sur un long parcours. L’Enyaq est capable de passer de 5 à 80 % de charge en 38 min sur une borne rapide, car il encaisse (pour la version 80) une puissance de 125 kW. Il est plutôt un bon élève, à condition de trouver des points de ravitaillement. Mais là, Skoda ne peut pas y faire grand‑chose.
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