Sites Internet constructeurs - Il est temps de rationaliser…
Dire que 90 % des clients passent sur Internet en phase préparatoire de leur achat automobile ne reviendrait qu’à répéter des informations de notoriété publique. Révéler que 44 % des consommateurs de véhicules se déclarent prêts à procéder à leur achat en ligne, là, nous attirons l’attention. Cette statistique est extraite de l’étude Cars Online fraîchement publiée par Capgemini (10 000 sondés dans les dix principaux marchés mondiaux). Le plus surprenant vient de la France, où près d’un sondé sur deux (48 %) se déclare favorable à ce schéma. Chez les seuls 18-35 ans, on atteint la barre des 50 %.
Internet, objet de grande réflexion chez les constructeurs. Si bien qu’ils commencent à le placer sous la protection du plus grand secret. Au cours de notre enquête, nombre d’entre eux ont, en effet, préféré s’abstenir de s’exprimer, qualifiant le sujet de “sensible” et “hautement stratégique”. Ceux qui ont accepté de répondre rejoignent les consultants dans leur liste d’enjeux, parmi lesquels on trouve la simplicité. “Elle doit être le fil conducteur. Les études nous ont prouvé qu’il y a une corrélation entre la satisfaction et le fait d’avoir trouvé l’information rapidement”, assène Bertrand de la Selle, associé au sein d’Equancy. Une idée partagée par Jean-Philippe Sabatier, responsable du marketing de Suzuki France, qui présentera son nouveau site à la rentrée.
“De plus en plus cher”
Il est aussi question de la personnalisation de l’expérience et, mécaniquement, de la faculté à engager l’internaute, soit deux des motivations premières d’Opel, dont l’interface et la base technique évolueront à partir de fin 2014. Pousser à la revisite est la clé. Il existe trois types de comportements en ligne, selon Stéphane Gorre, directeur associé d’Agence79 : “Celui qui, faute de temps, ajourne sa visite et reviendra de lui-même, celui qui doit être motivé à revenir et, enfin, celui qui, par crainte de Big Brother, fuira.”
Vient ensuite l’enjeu de la mobilité, selon Marc Méchaï, directeur automobile d’Accenture. Un sujet d’actualité chez Volkswagen, qui observe un bond des connexions via les terminaux mobiles. “Internet s’avérant de plus en plus coûteux, il devient nécessaire de maîtriser”, avertit Bertrand de la Selle. La mutualisation s’avère de rigueur et Citroën, tout comme Renault, a pris les devants avec sa plateforme internationale à sortir dans un mois.
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