Résultats mitigés pour Toyota
Toyota a déploré au cours de l’exercice 2016/2017 une chute de 21% de son résultat net, à 1831,1 milliards de yen (15,4 milliards d’euros). Le constructeur n’entrevoit pas d’éclaircie puisqu’il table sur un déclin de 18%, à 1500 milliards de yens. Après avoir affiché des bénéfices historiques ces dernières années, soutenus par l’affaiblissement du yen, Toyota a vu la tendance s’inverser. Le dollar est passé de 120 yens en 2015/2016 à 108 yens l’an dernier, entraînant une chute de 30% sur le bénéfice d’exploitation du groupe, affecté à hauteur de 940 milliards de yens par des effets de change défavorables.
"Le problème principal, c’est que Toyota est devenu une compagnie trop grande avec des ventes dépassant dix millions d’unités et une structure inadaptée", a expliqué le P-dg de la firme, Akio Toyoda. La société a promis de poursuivre les mesures pour réduire les coûts et redresser les comptes, après avoir commencé à revoir son organisation l’an dernier afin d’y introduire davantage de souplesse. Des projections jugées "très sévères" par Osamu Nagata, vice-président du groupe.
"La concurrence devient extrêmement dure", assure ce dernier. Toyota a en effet été rétrogradé en 2016 derrière Volkswagen, désormais premier constructeur mondial. Le ralentissement du marché américain, un de ses piliers, n’a pas aidé la marque qui de plus a besoin de rattraper son retard sur un segment SUV très prisé par les clients outre-Atlantique. Un marché sur lequel Toyota ne s’attend pas à réaliser des ventes record lors de l’exercice à venir.
La compagnie espère toutefois maintenir ses ventes autour de 10,25 millions d’unités grâce à l’Asie, l’Amérique latine, l’Afrique et le Moyen-Orient, et atteindre un chiffre d’affaires stable à 27500 milliards de yens.
En guise de consolation, la firme japonaise peut se targuer de conserver, pour la cinquième année consécutive, son titre de constructeur le plus propre en termes d’émissions de CO2 , selon le classement de l’Ademe. En moyenne, ses modèles expulsent un peu plus de 100g de CO2 par kilomètre contre 110g pour l’ensemble du marché français. PSA se retrouve en deuxième position avec des rejets moyens légèrement supérieurs à 102g.
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