Résultats contrastés pour Renault

Russie, Turquie, Brésil, Argentine, bientôt la Chine, voilà les pays qui permettent au groupe Renault de progresser. Des ventes hors d’Europe en augmentation de 19,2 % et qui représentent aujourd’hui 43 % des 2 722 062 unités écoulées cette année (+ 3,6 %). Un total synonyme de record pour le groupe français qui cache toutefois de grosses disparités. Ainsi en Europe, le constructeur a vu ses immatriculations reculer de 5,7 % à 1 549 376 unités. En revanche, celles de la région Eurasie, incluant notamment la Russie, ont crû de 60,1 % à 157 734 unités. La région Amériques, où la marque Renault est portée par les Dacia Duster et Sandero rebadgés, totalise près de 400 000 ventes (+ 25,2 %). Même chose pour la région Euromed (13,2 %) et l’Asie-Afrique (+ 3,2 %). A noter, dans cette dernière région, la performance chinoise de Renault où la marque a progressé de 65 % à… 24 275 unités ! La situation de la marque devrait toutefois évoluer plus favorablement grâce à l’accord signé il y a peu quant à la production locale de Renault grâce à Dongfeng, le partenaire de Nissan dans le pays. Enfin, pour conclure ce chapitre international, Samsung Motors a vu ses ventes baisser de 27 % à 118 135 unités.

2012 : un marché français à - 7 %

Si l’international est abonné à la croissance, en Europe la situation a été plus délicate durant l’exercice 2011, à l’image de la disparité des marchés composants l’Union. Si Renault a tiré son épingle du jeu aux Pays-Bas (+ 16 %), en Allemagne (+ 9 %) ou encore en Autriche (+ 9 %), naturellement le Losange a perdu du terrain au Portugal (- 30 %), Espagne (- 17 %), en Italie (- 10 %) et en France (- 1,3 %). Dans l’hexagone, le groupe a perdu 9,6 % (VP : Renault -8,5 % et Dacia -15 %) notamment durant le premier semestre où il a connu des problèmes d’approvisionnement suite aux catastrophes japonaises. Malgré un second semestre bien meilleur, le constructeur n’a pu inverser la tendance. Le constructeur souligne toutefois que le dernier quadrimestre 2011 (VP+VUL), avec une pdm de 28 %, est son meilleur quadrimestre depuis 2004 ! Si les VP ont donc reculé, Renault conserve le leadership continental avec le VUL. Cette activité a affiché une croissance globale de 11,1 % à 342 482 unités.

Quant à l’année 2012, où Renault envisage une croissance du marché mondial de 4 %, il souhaite en tirer le meilleur profit avec pas moins de 9 nouveaux modèles lancés et 10 facelifts. En Europe, la tendance s’inverse sans surprise avec une baisse attendue de 3 % et même de 7 % en France. Dans ce contexte, mais avec des nouveautés fortes comme le Dacia Lodgy ou la Clio IV en fin d’année, le constructeur cherchera à “consolider ses positions, dans le respect des objectifs financiers du Plan Renault Drive the change” a-t-il indiqué dans un communiqué.