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Constructeurs

Renault tisse sa toile indienne

Publié le 24 novembre 2006

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Le constructeur français poursuit son implantation en Inde. Après une première entreprise commune avec Mahindra, Renault et son partenaire envisagent de construire une deuxième usine capable de produire 500 000 unités d'ici à 2012. Alors que les premières Logan indiennes,...
Le constructeur français poursuit son implantation en Inde. Après une première entreprise commune avec Mahindra, Renault et son partenaire envisagent de construire une deuxième usine capable de produire 500 000 unités d'ici à 2012. Alors que les premières Logan indiennes,...

...fruits de l'accord signé en 2005 entre Renault et Mahindra, sont attendues pour 2007, les deux constructeurs poursuivent d'ores et déjà leur collaboration. "Un partenariat stratégique à long terme" précise Carlos Ghosn. Ainsi, le président de Renault et Anand Mahindra, vice-président et directeur général de Mahindra, se sont mis d'accord sur la construction d'une deuxième usine dans le pays. Cette dernière, dont l'investissement voisin d'un milliard d'euros n'a pas été confirmé, devrait dès 2009 produire 300 000 véhicules. La capacité totale, 500 000 unités, devrait être atteinte à l'horizon 2012. Rappelons que le premier joint-venture utilisant l'usine Mahindra de Nashik va produire 50 000 véhicules par an. "Je suis heureux d'annoncer que notre partenariat avec Mahindra se renforce et s'élargit, a indiqué le président de Renault, je considère cela comme une excellente opportunité pour le développement de Renault en Inde." Ce pays affiche un taux de croissance de 8 % par an et le marché automobile devrait atteindre les 2 millions en 2010, soit une croissance de 10 % par an. Un nouvel Eldorado en somme, peut être moins médiatisé que la Chine, mais tout aussi important et stratégique. D'ailleurs, DaimlerChrysler, présent depuis 1994, envisage d'augmenter sa capacité de production, GM vise 10 % du marché indien d'ici 2010 et va construire un deuxième site d'assemblage, Honda pense investir plus de 200 millions de dollars sur cinq ans dans une deuxième usine, Suzuki produit avec Murati des véhicules depuis 1983 et Fiat vient de s'allier avec Tata.

Nissan pourrait y prendre part

Pour Anand Mahindra, le renforcement de cette collaboration est un atout pour Mahindra et Renault mais aussi pour l'Inde, elle aussi voulant devenir "un acteur clé du marché automobile mondial." Et Carlos Ghosn souligne "la nécessité de produire sur place pour être concurrentiel". D'ailleurs, même si cette réorganisation de la production à l'échelle mondiale fait craindre aux syndicats français des lendemains moins roses pour la production en Europe de l'Ouest, Renault envisage également la construction sur ce nouveau site indien d'une usine de mécanique. Mais qui dit Renault, dit également Nissan. Carlos Ghosn a d'ailleurs précisé que le constructeur japonais déciderait d'ici quatre mois s'il se joignait ou non au partenariat. Il semble qu'il en prenne le chemin en renonçant à la construction d'une nouvelle usine commune (400 000 unités par an) avec Suzuki, qui produit pour lui, avec son partenaire indien Murati, des petites voitures. Et puis, avec une capacité de 500 000 véhicules par an, la deuxième usine Renault Mahindra devrait bien trouver une place pour Nissan.


Christophe Jaussaud


 

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