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Constructeurs

Renault Samsung Motors : le coréen de l’Alliance

Publié le 21 décembre 2007

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
Largement méconnue sous nos latitudes, Renault Samsung Motors prend une place de plus en plus importante dans le Groupe Renault qui en détient 80,1 %. RSM vient de présenter le QM5 qui deviendra en mai prochain, sous le badge Renault, le Koleos. Ce projet, baptisé...

...en interne H45, a demandé un investissement de moins de 400 millions d'euros. Vive l'Alliance !

Dans le giron de Renault depuis le printemps 1999, la filiale auto du géant Samsung, devenue depuis Renault Samsung Motors, prend aujourd'hui une place plus importante dans l'Alliance. Patrick Pelata avait d'ailleurs précisé (JA N° 994) que "la prochaine SM5 serait une Renault (NDLR : aujourd'hui sur une base de Nissan Teana), nous utiliserons d'ailleurs des composants de la Laguna III, d'autres venant de Nissan, pour réaliser cette grande berline sedan que nous n'avons pas eue dans la gamme depuis longtemps. Il en sera de même avec la future SM7." Mais en attendant, le renouvellement de cette gamme vieillissante, RSM va pouvoir compter sur le projet H45, un crossover qui illustre à merveille les propos de Patrick Pelata sur la coopération entre les partenaires de l'Alliance. Un chiffre pour appuyer cela : moins de 400 millions d'euros. C'est en effet le ticket d'entrée plus que maîtrisé du QM5/Koleos. A titre de comparaison, les programmes Laguna III et Clio III ont respectivement demandé un investissement de 1,052 milliard et 953 millions d'euros.

L'un des meilleurs projets de l'Alliance

Sans doute l'un des meilleurs projets de l'Alliance murmure-t-on à Boulogne, avec le meilleur des trois partenaires. Un véritable travail d'équipe. Renault a défini le cahier des charges et le concept puis apporté les moteurs Diesel ainsi que les BVM. Nissan s'est, quant à lui, concentré sur l'ingénierie, la transmission, les mécaniques essence et BVA ainsi que la validation finale du projet. Un puzzle que RSM va assembler dans son usine de Busan. Seulement 28 mois se sont écoulés entre la validation du design et l'accord de fabrication.

Au-delà de l'enjeu que représente le Koleos pour la marque Renault, son cousin germain le QM5 a également un rôle très important pour RSM. D'un point de vue industriel tout d'abord, il doit enfin permettre à RSM de faire "tourner" son usine. En effet, depuis sa construction en 1995, l'usine de Busan est en sous-production chronique. Le couple Koleos/QM5 devrait permettre d'ajouter 100 000 unités, à pleine cadence, à la production des SM3, SM5 et SM 7 qui a totalisé 161 299 unités en 2006. Il faut également s'arrêter sur l'aspect commercial.

60 à 65 % de la production devraient être exportés

RSM est aujourd'hui la 4e marque du marché coréen avec 119 088 ventes en 2006 (9,9 % du marché) et l'état-major du groupe a d'autres ambitions pour cette marque. En chiffres, le QM5 devrait représenter 35 000 à 40 000 unités supplémentaires en Corée sachant que "60 à 65 % de la production devraient être exportés", a précisé Jean-Marie Hurtiger, le patron de RSM. Seulement un début, puisque RSM veut optimiser la capacité de production installée d'ici à 2010 grâce à un investissement proche de 300 millions d'euros.

Photo : lors du dernier Salon de Seoul, Jean-Marie Hurtiger, président de RSM, a présenté le crossover QM5 qui va devenir le Renault Koleos à l'international et plus particulièrement en France.

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