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Constructeurs

Renault réalise un bon 1er semestre

Publié le 23 juillet 2004

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Les ventes de Renault ont progressé de 6,5 % au premier semestre mais sa part de marché recule de 0,2 point en Europe, en raison d'une politique commerciale plus "sélective"… François Hinfray, directeur commercial de Renault, a de quoi être satisfait des résultats commerciaux...
Les ventes de Renault ont progressé de 6,5 % au premier semestre mais sa part de marché recule de 0,2 point en Europe, en raison d'une politique commerciale plus "sélective"… François Hinfray, directeur commercial de Renault, a de quoi être satisfait des résultats commerciaux...

...de la marque au premier semestre : les ventes ont progressé de 6,5 % dans le monde à 1 306 millions d'unités (VP et VU), lui octroyant une part de marché mondiale en hausse à 4,3 %. La marque Renault affiche un mieux de 7,8 % tandis que la croissance de Dacia (+ 34,2 %) compense le recul de Samsung (- 32,1 %). Les ventes du groupe hors d'Europe occidentale ont progressé de 21 % et représentent désormais 25 % de ses ventes totales (contre 22 % en 2003). Le groupe a notamment quadruplé ses ventes en Turquie, à près de 58 000 unités, faisant de ce pays son 6e marché, derrière l'Allemagne (94 000 ventes). Sur un marché d'Europe occidentale en hausse de 3,7 %, Renault progresse insuffisamment pour conserver sa part de marché : elle recule de 0,2 point à 10,9 %. La marque reste néanmoins leader des marchés VP (10,4 %, en recul de 0,3 point) et VU (15,2 %, en hausse de 0,5 point). "Dans le domaine du fourgon, le succès du nouveau Master et du Trafic nous a permis de devancer Fiat avec une part de marché de 11,6 % en Europe, mais nous sommes toujours derrière Mercedes et Ford", constate François Hinfray.

Une réduction "pilotée" de sa part de marché

Alors qu'elle gagne un point de part de marché en France, à 29 %, la marque au losange recule dans les mêmes proportions en Italie (à 7,1 % du marché) et en Allemagne (à 5,4 %). "C'est une diminution pilotée de notre part de marché, explique François Hinfray. Nous privilégions la rentabilité au volume. C'est ainsi que nous ne sommes pas sur le marché des




FOCUS

Les ventes du groupe Renault hors d'Europe


  • Turquie : 58 000 (+ 281 %)
  • Roumanie : 39 000 (+24,7 %)
  • Algérie : 13 000 (+78,4 %)
  • Argentine : 12 000 (+64,7 %)
  • Mexique : 11 000 (+26,3 %)
  • Postes allemandes qui demandaient des remises trop importantes". Par une approche plus sélective, Renault favorise les volumes rentables et limite les immatriculations perturbantes pour le marché VN telles que les "O kilomètre" et les ventes aux loueurs courte durée. En réduisant le volume de buy-backs, Renault a d'ores et déjà fait baisser son stock européen de VO de 20 % en 2003 (45 232 unités pour les 5 grands marchés européens) et de 3 % au premier semestre 2004 (32 819 unités). "Sur l'ensemble de l'année 2004, le marché européen devrait afficher une progression de 2 %, estime François Hinfray. Toutefois, les marchés britanniques et espagnols devraient fléchir, la plupart des constructeurs ont déjà constaté une diminution des commandes depuis un mois. De même, le marché turc ne se maintiendra au niveau actuel (Ndlr : + 223 %). Pour notre part, avec le lancement de Modus et de Logan en septembre, nous devrions être confortés dans nos objectifs de progression de nos ventes mondiales".


    Xavier Champagne


     





    Question à

    François Hinfray : directeur général adjoint et directeur commercial de Renault

    "Si le gouvernement doit faire quelque chose, que ce soit en juillet"

    JA Que pensez-vous du projet de bonus-malus ?
    François Hinfray A partir de 2005, tous les nouveaux modèles doivent respecter les normes euro IV. Cela correspond à une division par deux des polluants (Co, HC, Nox, particules). Le projet du gouvernement français porte, lui, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (Co2). Renault et PSA sont en pointe sur le sujet. Ce que nous craignons c'est qu'en annonçant une mesure 6 mois à l'avance, on favorise les modèles les plus polluants et pénalise les autres pendant la période transitoire. Je ne demande rien au gouvernement. Mais s'il doit faire quelque chose, que ce soit applicable en juillet, dès l'annonce de la mesure. Il faut également regarder les risques, si le texte ne porte que sur les véhicules neufs, de contournement de la loi (achat de VO récents et achat à l'étranger).


    JA Que pensez-vous des véhicules préimmatriculés et des ventes aux loueurs courte durée ?
    FH Les concessionnaires ont besoin d'immatriculer de 10 à 15 % de leur vente en véhicules de démonstration ou de véhicules de courtoisie. Ce sont des outils commerciaux dont le volume a tendance à augmenter pour aller dans le sens du service client. Ce sont aussi des volumes tactiques : en Allemagne notamment, il est nécessaire de proposer de bonnes affaires, et cela passe par des "O kilomètre". Mais il ne faut pas en abuser. Comme les ventes aux loueurs courte durée, qui approvisionnent, 6 mois après, le marché du VO récent, ce sont des ventes utiles jusqu'à un certain point. Trop nombreuses, elles peuvent avoir des effets pervers, en créant un effet de concurrence sur le VN.

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