Renault plie mais ne rompt pas
Renault peut dire merci à l'international et à ses participations. En effet, ses ventes globales ne reculent que de 3,3 % (1,33 million d'unités) malgré -17,1 % dans l'UE, dont -15,1 % en France. En termes financiers, cela se traduit par un bénéfice net en chute de 39 % mais positif à 786 millions d'euros (1,253 milliard pour le 1er S. 2011). Il faut toutefois noter que les diverses participations du groupe (Nissan 564 millions, AB Volvo 68 millions, AvtoVaz 4 millions) ont apporté 630 millions d'euros.
RCI Banque a également contribué à la marge opérationnelle à hauteur de 395 millions contre 409 un an plus tôt (-3,3 %). Une marge opérationnelle groupe de 482 millions, soit 2,3 % du CA, s'affiche en repli de 23,5 % puisqu'elle était de 630 millions sur la même période en 2011, soit 3 % du CA. La seule marge opérationnelle de l'activité automobile se limite à 87 millions, soit seulement 0,4 % du CA. Renault explique cette chute de 35,1 % (134 millions au 1er S. 2011) par la baisse des volumes (-179 millions d'euros), par l'augmentation des coûts des produits (-211 millions) mais, a contrario, cette marge a bénéficié du plan Monozukuri de réduction des coûts (197 millions nets) et de la réduction des frais généraux (59 millions).
Ainsi, le CA s'établit à 20,935 milliards d'euros (-0,8 %). Le résultat d'exploitation atteint, lui, 519 millions contre 772 millions un an plus tôt (- 32,8 %). Quant au free cash flow opérationnel automobile, que Carlos Ghosn espère toujours positif d'ici fin 2012, à mi-parcours il est à -200 millions.
Renault limite donc la casse grâce à RCI Banque ou les contributions de Nissan. Cependant, l'activité automobile avec une marge opérationnelle de 0,4 % (87 millions d'euros) ne peut être satisfaisante pour le groupe. La montée en puissance des Dacia Lodgy et Dokker mais aussi l'arrivée de la Clio 4 pourrait permettre de l'améliorer d'ici décembre.
Une fin d'année que Renault envisage toutefois sous le signe de la croissance, à l'international, espérant ainsi un volume de ventes supérieur à celui de 2011. Sous réverse toutefois que le marché européen ne se dégrade pas davantage. Le constructeur a en effet revu ses prévisions anticipant un recul européen supérieur de 3 points à celles du début d'année, soit en repli de 6 à 7 % au global, incluant un marché français clôturant l'année entre -10 et -11 %.
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