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Constructeurs

Renault cherche des partenaires pour la Twingo et Horse

Publié le 26 février 2024

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Le groupe Renault discute toujours avec des constructeurs, notamment Volkswagen, pour partager la plateforme de la future Twingo électrique. Horse pourrait également accueillir de nouveaux partenaires, comme des équipementiers, afin de produire des moteurs complets.
Renault Twingo Horse
Luca de Meo, directeur général de Renault. ©JA

La R5 dévoilée, le groupe Renault peut désormais passer à une nouvelle phase de sa stratégie industrielle. De trois ans de conception, le constructeur se fixe désormais le cap de deux ans de temps de développement pour produire la future Twingo électrique, présentée lors du Capital Market Day.

 

"Pour y parvenir, je casse les pieds à tout le monde", s’amuse le patron du groupe Renault. "La vitesse est très importante face à des concurrents chinois, qui y parviennent. Nous devons également être capables de le faire", a poursuivi Luca de Meo lors d’une rencontre avec la presse, au salon de Genève. "On vit dans un monde qui est beaucoup plus incertain où nous ne pouvons plus attendre quatre ans pour réagir."

 

Pour y parvenir, c’est toute l’organisation qui doit être revue, avec une équipe dédiée. Ce qui justifie amplement, selon ce dernier, la mise en place d’Ampere, même sans introduction en Bourse.

 

Défricher le terrain pour la Twingo

 

Si la R5 va jouer son rôle dans la démocratisation de la voiture électrique, la Twingo doit permettre une plus grande massification. Encore faut-il pouvoir rentabiliser les investissements sur un segment de véhicules qui a été délaissé par les constructeurs faute de profitabilité.

 

Déjà, la Twingo va bénéficier grâce à la Renault 5 d’une baisse des coûts de 40 à 50 %, sur le papier en tout cas. Sans la future 4L et la Renault 5, le projet de nouvelle Twingo électrique ne pourrait être rentable.

 

A lire aussi : Voiture électrique à moins de 20 000 euros : Renault se lance dans la bataille avec la Twingo

 

C'est pourquoi, Luca de Meo cherche et discute toujours d’un projet de coopération. Les pourparlers se poursuivent en tout cas avec le groupe Volkswagen dans ce sens.

 

"Ce n’est même pas quelque chose d’original car ce type de partenariat a déjà été fait par le passé. Souvenez-vous de l’accord entre PSA et Toyota ou même entre Fiat et Ford pour la Panda et la Ka. Faire une petite voiture, ce n’est pas profitable aujourd’hui. Les clients attendent un différentiel de prix de 4 000 à 5 000 euros avec le segment supérieur, ce qui signifie 3 000 euros d’économies de coûts", avance le patron de Renault. Je suis ouvert à tous ceux qui ont envie d’utiliser cette plateforme."

 

Avec la plateforme pourrait naître un partenariat plus important, qui irait jusqu’au sourcing des batteries en Europe, notamment des accus au sodium moins chers.

 

Une réglementation différente pour le segment A

 

Cette rentabilité pourrait même être accélérée si la Commission européenne assouplissait la réglementation sur ces petites voitures. "Pourquoi pas même une baisse de TVA sur ces produits, plus étroits, moins lourds. Ce serait un faux manque à gagner", estime Luca de Meo tout en plaidant toujours pour un arrêt de la surenchère réglementaire.

 

D’ici 2030, entre huit et dix nouvelles réglementations par an viendront alourdir l’industrie automobile européenne. "Près de 25 % de mon ingénierie est dédiée à gérer la réglementation que le client n’est pas prêt à payer", ajoute-t-il. À ce titre, la réglementation GSR II (General Safety Regulation) va renchérir de 400 euros les prix des voitures neuves.

 

Des partenaires pour Horse aussi

 

Horse, la division dédiée aux moteurs thermiques, avance également de son côté. Toujours dans la phase de montage final, la coopération avec Aramco et Geely doit prochainement obtenir le feu vert de l'ensemble des autorités de régulation.

 

C’est un moyen de réinventer toutes les technologies avec des moyens importants pour alimenter le plan produits à venir.

 

"Mais depuis notre annonce concernant Horse, tous les fournisseurs nous regardent différemment" explique Luca de Meo. Cela va donner de la valeur à notre projet qui apportera de réelles innovations dans les domaines des e-fuels et de l'hydrogène."

 

De plus, le patron se dit prêt à accueillir dans le périmètre de Horse d’autres acteurs, et notamment des équipementiers, "qui pourraient nous aider à construire un moteur complet."

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