Renault Arkana E-Tech : un choix évident
A défaut de motorisation diesel, un choix assumé par Renault dès l’origine du projet, l’Arkana mise sur l’hybride. Pas une proposition rechargeable, comme peut le faire le Captur, mais une version full hybride E-Tech de 145 ch empruntée à la Clio dernière génération – le Captur l’a également adoptée il y a peu. La base technique est la suivante : un bloc 1,6 l essence de 94 ch, un moteur électrique de 36 ch et un démarreur haute tension de 15 ch, un trio accompagné d’une batterie de 1,2 kWh. L’ensemble a fait l’objet du dépôt de 150 brevets de la part de la marque au losange.
Evidemment, la finalité de cette architecture est de réduire la consommation de carburant. Sur le papier l’objectif est atteint puisque le SUV coupé émarge dans cette configuration à 108 g/km de CO2 en cycle WLTP, soit une consommation de 4,8 l/100 km. A titre de comparaison, la motorisation TCe 140 EDC est mesurée à 130 g/km et 5,7 l/100 km. Un différentiel qui a son importance sur le plan fiscal, tant au niveau du malus que de la TVS pour les entreprises.
80 % en électrique en ville
Le choix est d’autant plus facile à faire entre les deux propositions qu’elles affichent peu ou prou les mêmes performances, la seule différence notable tenant à la vitesse de pointe ramenée à 172 km/h en version hybride, contre 205 km/h en version essence. Mais ce critère n’en est plus vraiment un pour la majorité des automobilistes. La proposition E-Tech est également un soupçon moins véloce dans les accélérations et les reprises, ce qui, de la même manière, échappera à la plupart des conducteurs.
La prise en main de la version hybride confirme les aptitudes aperçues sur la fiche technique. Sur un parcours de près de 100 km, certes dénué de portions très roulantes et d’autoroutes qui ne lui sont pas favorables, l’Arkana E-Tech a affiché une consommation de 5,2 l/100 km. Un appétit digne d’une motorisation diesel. La force de cette formule hybride est, selon Renault, qu’elle permet de rouler à 80 % du temps en mode électrique en ville. Un ratio difficile à vérifier mais force est de constater que le moteur thermique se manifeste rarement en milieu urbain, pour peu que le mode Eco soit activé et que la conduite soit apaisée. Un rendu des plus agréables.
L'Arkana E-Tech s'en tire également avec les honneurs en extra-urbain, quand bien même un léger ronronnement lié au système hybride se manifeste autour des 80 km/h. Soulignons par ailleurs que Renault a recalibré la direction du SUV, jugée trop souple à ses débuts. Le résultat est positif avec davantage de consistance.
Plus de 11 000 commandes
Les clients ne s’y trompent pas en se portant majoritairement sur cette version E-Tech, qui représente 65 % des 11 000 commandes enregistrées depuis le mois de mars en Europe. Le surcoût à l’achat de 1 500 euros par rapport au TCe 140 EDC n’est pas un handicap, ni le volume de coffre qui perd 33 litres, pour s’établir à 480 litres (la batterie est située au niveau de l’essieu arrière). La marque au losange se félicite également du fait que 50 % des commandes concernent la finition haut de gamme RS Line, facturée 36 200 euros en hybride. Ces chiffres sont jugés très satisfaisant dans la mesure où la campagne de communication autour du véhicule n’a débuté qu’au mois de juin.
Renault mise à présent sur l’entrée en lice des professionnels et du référencement dans les car policy pour accélérer la cadence. La finition Business tarifée 31 900 euros pour l’E-Tech a été conçue en ce sens. Notons enfin que la gamme a également été complétée avec le moteur essence 1,3 l de 160 ch associé à un système micro-hybride de 12 V. Une proposition annoncée à 130 g/km de CO2.
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