Renault a limité la casse en 2019
Dans un marché automobile mondial en baisse de 4,8 %, le groupe français a maintenu une part de marché de 4,25 % malgré des ventes en baisse de 3,4 %. En 2019, il a écoulé 3 753 723 véhicules à travers le monde. C'est 130 550 véhicules de moins qu'en 2018. Globalement, Renault présente une meilleure performance que son éternel rival PSA qui a publié, jeudi 16 janvier, des ventes en chute de 10 % à 3,49 millions d'unités, alors que les deux constructeurs étaient au coude-à-coude l'an dernier.
Sur son principal marché, l'Europe, Renault a globalement progressé de 1,3 %, soit 0,1 point de plus que la moyenne. Mais la seule marque au losange a confirmé ses difficultés en tombant à 6,8 % de part de marché (-0,4 point) quand le leader allemand Volkswagen dépasse 11%. Le directeur commercial, Olivier Murguet, a cependant constaté que la marque s'était stabilisée au deuxième semestre 2019 après une baisse de ses ventes de 4 % au premier semestre. "Cela va mieux", a-t-il commenté lors d'une table ronde avec des journalistes, espérant "une nouvelle impulsion" en 2020 grâce au renouvellement des "best-sellers" Clio et Captur. Le bilan européen a été sauvé par la filiale à bas coûts Dacia, qui établit un nouveau record de ventes sur cette région, pour la septième année consécutive, avec plus de 560 000 voitures vendues (+10,4 %), tirée par le succès de la Sandero et du Duster.
51 % des ventes hors d'Europe
A l'international, Renault a souffert de la fermeture du marché iranien sous la pression des sanctions américaines et de la crise en Argentine et en Turquie. Mais il a aussi profité de bonnes performances dans plusieurs pays émergents. Au total, la part des ventes réalisées hors d'Europe a légèrement augmenté à 51 %. En Russie, son deuxième marché national derrière la France, Renault et sa filiale AvtoVaz (Lada) ont réussi à progresser dans un marché en baisse, confortant leur position de leader avec près de 509 000 véhicules. En plus de Lada, le constructeur souligne la belle performance de l'Arkana dans ce pays.
Au Brésil (+11,3 %), Renault a atteint une part de marché record à 9 % et devient ainsi la quatrième marque du marché. En Inde, la marque française a été la seule à progresser (+7,9 %) sur un marché en baisse de 11,3 %. Le Kwid et le Tiber expliquent en grande partie ses résultats. Mais la Chine, premier marché mondial, reste un point noir. Renault n'y a vendu que 22 000 voitures l'an dernier. En y ajoutant les volumes d'une coentreprise dans les véhicules utilitaires, le groupe revendique près de 180 000 ventes, un chiffre qui reste extrêmement faible.
Accélérer encore sur l'électrique
Pionnier des véhicules électriques, Renault est désormais nettement dépassé par le spécialiste californien Tesla où il a été leader avec son allié Nissan. Le groupe a vendu 62 447 véhicules électriques dans le monde en 2019 (+23,5 %). La part de marché de Renault dans l'électrique en Europe a atteint 15,7 %. Face à une concurrence qui va déferler en 2020 sous l'effet des normes environnementales durcies, Renault annonce viser "au moins 70 %" de progression pour sa citadine électrique Zoe, fraîchement renouvelée, dont il a vendu 47 000 exemplaires en 2019. La City K-ZE, lancée en Chine à l'automne dernier (2 658 ventes en deux mois), sera un autre vecteur de croissance. La marque va aussi accueillir la Twingo ZE, qui sera présentée en mars au salon de Genève. 2020 sera aussi l'année de l'hybridation chez Renault avec l'arrivée de la technologie e-Tech avec la Clio hybride mais aussi des Captur et Megane PHEV.
Olivier Murguet a énuméré trois priorités pour 2020 : réussir l'offensive électrique, maintenir les positions commerciales de Renault sur ses principaux marchés et continuer d'améliorer le positionnement prix de la marque au losange. (avec AFP).
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