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Constructeurs

PSA sur la défensive

Publié le 3 février 2012

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Le groupe PSA Peugeot Citroën a été rattrapé par une réalité : le manque de produits sur un marché européen lui-même mis à mal. Cette année, ils arrivent en concessions, mais les perspectives ne sont toujours pas réjouissantes, selon les estimations du constructeur français. Objectif : défendre la position.
Frédéric Saint-Geours, directeur général des marques Peugeot et Citroën.

Avec 3 549 000 unités, les ventes de véhicules et d’éléments détachés de PSA Peugeot Citroën auront accusé 1,5 % de recul en 2011. Frédéric Saint-Geours, le directeur général des marques Peugeot et Citroën, a d’abord stigmatisé la baisse du marché européen, plus particulièrement sur le segment B, cher au constructeur. “Nous n’avons pas totalement suivi la guerre des prix qui s’est livrée, et nos produits du segment B, en plus d’être fortement concurrencés, restent en attente de renouvellement. Nous perdons 1,1 % sur cette famille”, a-t-il commenté. La crise japonaise, suite aux événements naturels, n’aura pas arrangé les affaires du constructeur.

Ce qui est regrettable, tant la performance hors d’Europe était remarquable. A l’international, PSA Peugeot Citroën voit en effet ses volumes progresser de 10,7 % en Amérique latine (quand le marché est en hausse de 8 %), de 34,8 % en Russie (contre une progression globale de 39 %) et de 7,7 % sur le VP en Chine, soit deux fois mieux que le marché qui est à + 3 %. En 2011, les ventes hors d’Europe ont représenté 42 % des ventes totales du groupe, contre 39 % en 2010 et 32 % en 2009. En volume, les ventes de véhicules montés progressent de 10,8 %. Mais cela n’aura pas été suffisant pour compenser la déroute de 6,1 %, à domicile, où au cumul PSA Peugeot Citroën a vendu 2 060 358 unités de VP et VUL. “Nous nous attendions à un meilleur équilibre du marché continental, déjà dans le rapport de force entre les pays, mais surtout dans la segmentation”, reconnaît la direction générale.

- 3 % ici, + 3 par là

Hormis la poursuite de la conquête des marchés internationaux, c’est la montée en gamme qui a marqué l’exercice 2011. Alors que les véhicules Premium pesaient pour 13 % dans les ventes en 2010, ils ont gagné 5 points de pénétration l’an passé, notamment grâce à l’apport de la Peugeot 508 (123 000) et de la 3008 (135 000, soit au-dessus des attentes), mais surtout de la gamme DS de Citroën (110 000 unités au global). Produit de conquête (60 % de nouveaux clients), celle-ci tire aussi les prix à la hausse de “quelques milliers d’euros”, constate-t-on.

Frédéric Saint-Geours se montre pessimiste quant à l’avenir du marché européen, tablant sur un nouveau retrait de 3 %, “voire pire au cours des premiers mois, durant lesquels nous allons devoir être forts”. Pauvre en nouveautés l’an passé, le groupe pourra en 2012 compter sur la contribution de modèles majeurs, tels les Peugeot 208 et 4008, les Citroën C4 Aircross et DS5, ainsi que sur six restylages (Peugeot 107, Partner et Expert et les Citroën C1, Berlingo et Jumpy). Le directeur général des marques croit davantage dans le dynamisme du marché mondial, pariant sur une hausse de 3 % des volumes. “Notre stratégie consistera à défendre nos positions en Europe, sans mettre à mal la rentabilité du groupe. PSA Peugeot Citroën préfère investir dans la globalisation, plutôt que dans une guerre de parts de marché”, tranche le directeur général des marques.

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