PSA prépare le terrain
Si pour la CGT, ces dépréciations d'actifs sont un "nouvel artifice comptable", il n'empêche que l'ampleur des chiffres impressionne. Pour PSA, il s'agit là de "prendre en compte les perspectives du groupe dans le contexte de dégradation du marché européen, dont le niveau pourrait rester durablement proche de celui de 2012".
Cette dépréciation est la conséquence de l'analyse de l'écart de valeur entre les capitaux propres inscrits au bilan et leur valorisation économique.
Ainsi, l'ajustement de valeur des actifs de la division automobile se monte à 3,009 milliards, auxquels s'ajoutent 879 millions au titre d'ajustement de valeur nette des impôts différés. Enfin, pour atteindre 4,7 milliards de dépréciations, le constructeur prend en compte 885 millions d'euros sur des actifs spécifiques et les provisions pour contrats onéreux de la division automobile.
"L'ensemble de ces charges a un impact négatif de même montant sur le résultat net part du groupe en 2012, indique le constructeur dans un communiqué, mais n'affecte ni la solvabilité ni sa liquidité. Ces dépréciations d'actifs sont sans impact sur la trésorerie."
Mercredi prochain, PSA risque donc d'annoncer un déficit record qui pourrait se situer aux alentours de 6 milliards d'euros. En effet, en plus de l'impact des 4,7 milliards, de nombreux analystes s'attendent à une perte "réelle" de 1,4 milliard. Le bénéfice net de 588 millions (-48%) de l'exercice 2011 semble bien loin. Pour mémoire, les activités européennes de Ford, qui s'apprête à fermer trois usines, ont affiché une perte de 1,3 milliard d'euros en 2012.
Cela étant, PSA a également précisé que "ces dépréciations ne remettent pas en cause les objectifs de free cash flow opérationnel. Le groupe confirme son objectif de dette nette à fin décembre 2012, qui devrait s'élever à environ 3 milliards d'euros".
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