PSA ouvre le spectre
A l’image d’une industrie automobile redevenue souriante avec l’annonce des résultats de l’exercice 2010, PSA est confiant pour 2011. “Notre carnet de commandes est au même niveau que l’année dernière” a indiqué Philippe Varin, le président de PSA. Le groupe se montre même légèrement plus optimiste qu’en début d’année, envisageant une stabilité en Europe, “un zéro plus” et une chute moins importante que prévue en France avec seulement 8 % de perdus contre les 10 % du scénario retenu initialement. En revanche, à l’échelle mondiale, PSA n’envisage que la croissance, en s’appuyant sur les marchés émergents. Ainsi le constructeur s’attend à une amélioration des conditions en Amérique latine (+ 4 %), en Chine (+10 %) et en Russie (+ 15 %). Dans ce contexte, le plan de redressement piloté par Carlos Gomes en Amérique latine sera un atout supplémentaire et PSA y espère un retour à l’équilibre dès cette année. En Russie, le nouveau site de Kaluga poursuit sa montée en cadence pour atteindre sa pleine capacité (125 000 unités) en 2012. Quant à la Chine, les plans de PSA n’ont pas changé. En effet, le constructeur vise toujours une part de marché de 5 % à l’horizon 2015 et le nouvel accord de Changan va dans ce sens. D’ailleurs à ce sujet, Philippe Varin a confirmé attendre, d’ici à la fin du premier trimestre, la finalisation de l’accord pour la création de cette deuxième coentreprise avec Changan. Une nouvelle JV où “il y aura une marque propre, a précisé le président, qui n’exclut d’ailleurs pas l’exportation de cette nouvelle marque. Sans doute la réponse low cost de PSA. “Nous sommes en train de regarder la question pour l’Europe” a, par ailleurs, indiqué Jean-Marc Gales, directeur des marques Peugeot et Citroën. En revanche, pour lui, une chose est sûre : “cette voiture ne sera ni une Peugeot, ni une Citroën.” Un produit low cost qui pourrait avoir un rôle à jouer en Inde également même si, pour l’heure, PSA envisage d’y produire une berline familiale du segment D. “Nous regardons différents emplacements” a indiqué Philippe Varin, “je serais content si en 2011, nous avons toutes les conditions sur la table” pour le lancement de la production. En attendant, retour à Genève et à l’actualité produits des deux marques françaises.
Vers une amélioration du mix des ventes
Alors que la chinoise Metropolis trônait sur le stand Citroën, la véritable star était la DS4. Enfin, son intérieur, car sa carrosserie était connue depuis longtemps. Que les fans de la ligne DS se rassurent, ils n’auront pas longtemps à attendre puisque la DS5 sera dévoilée lors du prochain Salon de Shanghai en avril prochain. Une ligne DS dont le succès se confirme avec la DS3 qui réalise 40 % de conquêtes et dont le prix moyen atteint 19 000 euros en France. Une bonne chose dans un marché jusqu’ici trusté par les petits prix. Peugeot peut également se targuer de la même amélioration avec le RCZ dont le prix moyen est de 32 000 euros mais surtout avec le crossover 3008 dont la facture moyenne atteint 28 000 euros. Puis le mix 3008 devrait encore s’améliorer avec l’arrivée de la version HYbrid4, le premier hybride Diesel du marché. Si les 300 premiers exemplaires seront facturés 41 500 euros, le 3008 HYbrid4 normal devrait être vendu aux alentours de 35 000 euros. Cette 81e édition de Genève était aussi l’occasion de dévoiler la 308 face-liftée s’inspirant du nouveau langage stylistique de Peugeot initié par Gilles Vidal. De bon augure pour le groupe en 2011, car le marché devrait se rééquilibrer vers le segment C.
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